Switzerland
August 18, 2016
Factsheet «New plant breeding techniques for Swiss agriculture – significant potential, uncertain future»
The genetic makeup of plants can be modified precisely by means of new breeding techniques. Typically, these changes could also occur naturally and, in the process, no genetic material that is unrelated to the species remains in the plant. The techniques significantly broaden the possibilities for plant breeding, thereby potentially helping to make Swiss agriculture more environmentally friendly, economically viable and ultimately more sustainable.1 As some varieties developed by using the new breeding techniques already exist and new ones are expected to follow shortly, it is imperative to determine whether or not plants engineered by means of these new techniques are subject to the Gene Technology Act. From a natural scientific point of view, there is no reason for a strict regulation of plants bred in this fashion.
Source: Swiss Academies of Sciences (2016) New plant breeding techniques for Swiss agriculture – significant potential, uncertain future. Swiss Academies Factsheets 11 (4).
Neue Pflanzenzüchtungstechniken: Regulierung heutigem Kenntnisstand anpassen
Neue Techniken erweitern die Möglichkeiten in der Pflanzenzüchtung wesentlich und könnten so zu einer umweltverträglicheren und wirtschaftlicheren Schweizer Landwirtschaft beitragen, schreibt das Forum Genforschung der Akademie der Naturwissenschaften in einem am Donnerstag veröffentlichten Factsheet. Bei diesen Techniken wird das Erbgut von Pflanzen präzise so verändert, wie das auch natürlicherweise möglich wäre. Dabei bleibt meist kein artfremdes Erbmaterial in der Pflanze zurück. Offen ist die Frage, ob so gezüchtete Pflanzen unter das Gentechnikgesetz fallen. Aus naturwissenschaftlicher Sicht gebe es keinen Grund für eine strengere Regulierung als bei konventioneller Züchtung, so die Autoren.
Die Landwirtschaft, auch in der Schweiz, braucht neue Pflanzensorten, um den steigenden Bedarf an Nahrungsmitteln zu decken und gleichzeitig den Verbrauch an Pflanzenschutzmitteln zu senken. Die neuen Techniken könnten die konventionelle Züchtung entscheidend ergänzen. Dabei setzen die Züchter bei diesen sehr unterschiedlichen Techniken stets auf Ebene der Erbinformation der Pflanze an, um deren Eigenschaften so zu verändern, wie es auch unter natürlichen Bedingungen geschehen könnte – dort aber nur durch Zufall und weitaus seltener. Im Vergleich zur konventionellen Züchtung sind die neuen Techniken deutlich präziser und neue Eigenschaften lassen sich in Sorten einführen, ohne dass bestehende Eigenschaften verloren gehen.
Ob die neuen Züchtungstechniken künftig auch in der Schweiz angewendet werden und die resultierenden Sorten auf den Acker kommen, hängt in erster Linie von der gesetzlichen Regulierung ab. Das geltende Gentechnikgesetz basiert auf der Annahme, dass gentechnische Verfahren mit speziellen Risiken verbunden sind. Heute ist bekannt, dass das grundsätzlich nicht der Fall ist. Aus Sicht der Autoren wäre es deshalb angebracht, die gesetzlichen Bestimmungen dem heutigen Erkenntnisstand anzupassen beziehungsweise den bereits gegebenen Interpretationsspielraum zu nutzen. Dabei sollten für die Regulierung die Züchtungstechniken künftig keine Rolle mehr spielen, sondern nur noch das Produkt, also die Pflanze mit ihren neuen Eigenschaften.
Das Factsheet «Neue Pflanzenzüchtungstechniken für die Schweizer Landwirtschaft – grosses Potenzial, offene Zukunft» wurde von 5 Experten unter Federführung des Forum Genforschung der Akademie der Naturwissenschaften erarbeitet.
Nouvelles techniques de sélection végétale: adapter la réglementation à l’état actuel des connaissances
Les nouvelles techniques élargissent considérablement les possibilités en matière de sélection végétale et contribueraient ainsi à une agriculture à la fois plus respectueuse de l’environnement et plus économique en Suisse, écrit le Forum Recherche génétique de l’Académie des sciences naturelles dans une Fiche d’information publiée jeudi. A l’aide de ces techniques, le patrimoine génétique des plantes serait modifié comme cela pourrait se produire dans des conditions naturelles. A cet égard, il ne reste généralement plus de matériel génétique étranger dans la plante. La question se pose alors si les plantes sélectionnées de cette manière tombent sous la loi sur le génie génétique ou pas. Du point de vue des sciences naturelles, aucune raison ne justifie une réglementation plus sévère que celle appliquée à la sélection conventionnelle, estiment les auteurs.
L’agriculture, en Suisse comme ailleurs, a besoin de nouvelles variétés de plantes qui permet de couvrir le besoin toujours croissant en produits alimentaires et en même temps de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. Les nouvelles techniques pourraient compléter la sélection végétale conventionnelle de manière déterminante. A l’aide de ces techniques très variées, les sélectionneurs agissent toujours au niveau de l’information génétique de la plante pour en changer les propriétés, comme cela pourrait se produire dans des conditions naturelles – sauf qu’à l’état naturel, ce processus est guidé par le hasard et a lieu beaucoup plus rarement. En comparaison avec la sélection conventionnelle, les nouvelles techniques sont nettement plus précises. En outre, de nouvelles propriétés sont intégrées dans les variétés sans que les propriétés existantes soient perdues.
Quant à savoir si à l’avenir les nouvelles techniques de sélection végétale seront aussi utilisées en Suisse et si les variétés ainsi créées arriveront dans les champs, cela dépend en première ligne de la réglementation juridique. La loi en vigueur sur le génie génétique (LGG) part du principe que les méthodes du génie génétique sont liées à des risques particuliers. Il est avéré aujourd’hui que, fondamentalement, ce n’est pas le cas. De ce fait, les auteurs estiment opportun d'adapter les dispositions légales à l'état actuel des connaissances, respectivement d’utiliser la marge de manœuvre déjà existante. A l’avenir, les techniques de sélection ne devraient plus jouer de rôle dans la réglementation. Seul le produit compte, c’est à dire la plante avec ses nouvelles propriétés.
La fiche d’information «Nouvelles techniques de sélection végétale pour l’agriculture suisse – gros potentiel, avenir ouvert» a été élaborée par cinq experts sous la responsabilité du Forum Recherche génétique de l’Académie des sciences naturelles.
Nouvelles techniques de sélection végétale pour l’agriculture suisse – gros potentiel, avenir ouvert
Des nouvelles techniques permettent de modifier très précisément le patrimoine génétique des plantes. Dans la plupart des cas, ces modifications pourraient aussi se produire dans des conditions naturelles et aucun ADN étranger ne subsiste dans la plante. Ces techniques élargissent de manière déterminante les possibilités de sélection végétale et facilitent ainsi le chemin vers une agriculture suisse plus respectueuse de l’environnement, plus économique et, finalement, plus durable. Sachant que des premières variétés résultant de ces techniques innovantes existent d’ores et déjà, et que de nouvelles vont suivre sous peu, il est indispensable de clarifier si les plantes produites à l’aide de ces nouvelles techniques de sélection sont réglementées ou pas par la loi sur le génie génétique. Du point de vue des sciences naturelles, aucune raison ne justifie une réglementation sévère des plantes sélectionnées avec ces méthodes.
Source: Académies suisses des sciences (2016) Nouvelles techniques de sélection végétale pour l’agriculture suisse – gros potentiel, avenir ouvert. Swiss Academies factsheets 11 (4).