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L’Europe doit montrer l’exemple et prendre ses responsabilités en matière d’autorisations d’OGM

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Paris, France
December 5, 2008

Sources:
GNIS : Groupement national interprofessionel des semences et des plants
OLEOSEM : Association de l'industrie des semences de plantes oléagineuses
SEPROMA : Chambre syndicale des entreprises françaises de semences de maïs
UIPP : Union des industries de la protection des plantes

Les professionnels des semences et de la protection des plantes demandent que les modifications réglementaires européennes relatives à la culture des OGM ne se soldent pas par une manœuvre de plus pour retarder les processus d’autorisations des biotechnologies végétales. 

Les professionnels des semences et de la protection des plantes prennent acte des conclusions adoptées hier soir lors du Conseil des ministres européens. Ils signalent toutefois que le texte mentionne que le processus d’autorisation actuel apporte toutes les garanties nécessaires et que les améliorations prévues ne doivent pas compromettre le développement de nouvelles applications dans le domaine des biotechnologies végétales.

Par ailleurs, ils constatent que le texte réaffirme la réalité de la coexistence des cultures. C’est pourquoi ils estiment que le renforcement des exigences en matière d’évaluation et d’autorisation d’OGM sur le territoire de l’Union européenne ne doit pas entraîner de retards supplémentaires en ce qui concerne les autorisations en attente.

« Depuis 10 ans, aucun OGM n’a été autorisé à la culture en Europe, explique Philippe Gracien, porte-parole des professionnels des semences et de la protection des plantes. Nous demandons expressément que la réglementation européenne actuelle soit mise en application et que les cultures OGM en attente depuis des années soient autorisées sans délais ».

« L’Union européenne ne doit pas suivre l’exemple de la France où la situation est plus que critique, poursuit Philippe Gracien. En effet, en France, alors la loi sur les OGM a été votée en juin 2008, les décrets visant sa mise en application ne sont toujours pas publiés. Ce « vide provisoire » a des conséquences particulièrement préjudiciables notamment en matière de recherche. Certaines autorisations pluriannuelles d’essais sont déjà remises en cause, d’autres pourraient l’être prochainement tant dans le domaine public que privé. Textes, procédures, structures, expertises, pour l’instant, rien n’est en place en France. Nous n’avons aucune visibilité, aucune assurance, aucune certitude de pouvoir semer des expérimentations, sans parler des cultures commerciales. ».

« Proposer un cadre légal c’est bien, tout faire pour le mettre en application c’est mieux. Les agriculteurs et les consommateurs français et européens doivent avoir le choix de produire et consommer avec ou sans OGM», conclut Philippe Gracien.

 

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