Paris, France
February 8, 2006
François Goulard, ministre délégué
à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, a présenté
mercredi 8 février 2006 au Conseil des ministres, un projet de
Loi relatif aux organismes génétiquement modifiés
Ce projet de
loi porte transposition de deux directives européennes, les
directives 98/81/CE et 2001/18/CE, qui visent à adapter la
réglementation européenne à l'évolution des connaissances
scientifiques et à harmoniser les pratiques communautaires. Le
projet de loi encadre l'utilisation des OGM en milieu ouvert ou
confiné, pour des fins de recherche, de production industrielle
ou pour la mise sur le marché, et introduit un certain nombre de
mesures nouvelles :
- une obligation d'information et de consultation du public
élargie,
- une évaluation approfondie des OGM en termes de santé publique
et pour l'environnement,
- une limitation à dix ans des autorisations de mise sur le
marché,
- une obligation d'étiquetage des OGM,
- l'interdiction des gènes de résistance aux antibiotiques qui
présentent un risque pour la santé humaine ou pour
l'environnement.
Il est également prévu une obligation de suivi des OGM dans
l'environnement, qui se traduira par un renforcement des
contrôles a priori et a posteriori, et la mise en oeuvre de
plans de surveillance.
Le présent
texte de loi s'appuie largement sur les propositions de la
mission d'information parlementaire sur les enjeux des essais et
de l'utilisation des OGM qui a rendu son rapport en avril 2005.
Le Gouvernement a notamment décidé d'assurer une plus grande
cohérence à l'expertise scientifique et de renforcer l'accès à
l'information du public.
Ainsi, au-delà
des transpositions des deux directives, le projet de loi prévoit
la fusion des trois instances consultatives existantes, la
commission du génie génétique (CGG), la commission d'étude de la
dissémination des produits issus du génie biomoléculaire (CGB)
et le comité de biovigilance, au sein d'une instance unique
d'évaluation, le Conseil des biotechnologies. Outre sa
mission d'évaluation, le Conseil des biotechnologies sera
notamment chargé de procéder à des analyses sur les conséquences
économiques et sociales que présente l'usage des OGM.
Par ailleurs,
la mise en culture de semences issues du génie génétique sera
assortie d'une obligation pour les exploitants de souscrire une
garantie financière. Cette garantie est destinée à compenser
l'éventuelle dépréciation économique d'une production non OGM
résultant d'une présence fortuite d'OGM supérieure au seuil
d'étiquetage.
Le Gouvernement
complète ainsi le dispositif législatif issu de la loi du 13
juillet 1992 et améliore le contrôle des pratiques d'utilisation
des OGM en fondant ses décisions sur un processus d'évaluation
rigoureux et transparent, visant à apporter à l'ensemble de nos
concitoyens les garanties qu'ils sont en droit d'attendre.
Projet de Loi
relatif aux organismes génétiquement modifiés
(Documents aux format .pdf)
Fiche explicative du projet de Loi
Exposé des motifs
Texte du projet de Loi
Graphiques et shémas :
Conseil des biotechnologies (composition)
Conseil des biotechnologies (mission)
Les trois obligations de l’exploitant producteur d’OGM
Mécanisme d’indemnisation du préjudice économique
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