Paris, France
October 29, 2007
Source:
GNIS : Groupement national
interprofessionel des semences et des plants
Alors que la balance commerciale
de la France est déficitaire, le commerce extérieur du secteur
des semences et plants présente un excédent qui continue de
grimper depuis 10 ans.
Avec un excédent de 365 millions d'euros, soit 15% de plus que
l'année dernière, la balance commerciale du secteur des semences
n'a jamais été aussi bonne. Il est le fruit de dix ans de
progression moyenne de plus de 11% par an. Il représente 18 % de
l'excédent commercial français des produits agricoles (total
agriculture, sylviculture et pêche).
Ce record est le résultat d'une envolée des exportations qui
passent de 650 à 720 M€, soit +11% malgré une reprise des
importations. La France réaffirme pleinement son rôle de
plate-forme d'échanges pour l'Europe, de leader européen à
l'export et de 3ème exportateur mondial toutes semences (premier
exportateur mondial de maïs, désormais loin devant les USA).
TRIO DE TETE : MAÏS, POTAGERES ET OLEAGINEUX
Le maïs, les potagères et les plantes oléagineuses sont les 3
groupes d'espèces les plus excédentaires, avec respectivement
195 millions d'euros (+24% par rapport à l'année dernière), 99
M€ (+13%) et 47 M€ (+21%).
En maïs, on assiste à une forte hausse des exportations vers
l'Europe de l'Est (Roumanie et Russie) et l'Europe du Nord,
suite à une nouvelle répartition des flux de semences résultant
du rachat d'un opérateur.
L'envolée des exportations d'oléagineux commencée en 2005-2006
se poursuit en 2006-2007. Après les semences de tournesol, dont
les exportations continuent d'augmenter (+5%) principalement
vers la Russie, l'Ukraine et les USA, ce sont celles de colza
qui mènent le pas: la France devient le premier fournisseur de
l'UE et principalement de l'Allemagne, tandis que l'Ukraine
devient un gros client.
Les exportations et l'excédent commercial continuent d'augmenter
également, dans des proportions moindres, pour les betteraves et
les pommes de terre. Seules les fourragères voient leur déficit
s'accroître fortement.
72 % DE NOS EXPORTATIONS VERS L'UNION EUROPEENNE
L'UE est toujours le premier partenaire de la France, avec 231M€
d'importations et 517M€ d'exportations et l'Allemagne son
premier client (20% du total des exportations). Longtemps
fortement déficitaire, la balance commerciale avec les Pays Bas
et le Danemark approche de l'équilibre ; avec le Royaume-Uni,
elle reste bénéficiaire et progresse même de 40%. Cette
situation est due à une réorganisation du réseau de distribution
des semences de maïs. A l'inverse, avec des pays comme la
Belgique, l'Italie, la Grèce et le Portugal, l'excédent chute.
L'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'UE a contribué
à la hausse spectaculaire (autour de 50%) des exportations vers
ces pays, tandis qu'on observe une baisse d'engouement des
opérateurs pour les marchés de la Pologne et la République
tchèque.
EXPLOSION DES RECORDS AVEC LES PAYS-TIERS
L'excédent des échanges avec les pays tiers explose son
précédent record en doublant presque grâce à des exportations
qui progressent fortement (+24%) et des importations en
diminution (-11%).
Pour la seconde année consécutive, la CEI Occidentale est la
première zone cliente de la France. Les exportations s'envolent
vers la Russie (+75%) et l'Ukraine (+48%).
Après la Roumanie et la Bulgarie, les opérateurs se tournent
vers les Balkans, en particulier la Serbie et la Croatie vers
lesquelles les exportations ont progressé respectivement de 70
et 24%.
Le Brésil, puissance économique émergente, confirme sa place de
premier client sur l'Amérique Latine avec 42% des exportations
françaises sur la région.
Le solde déficitaire de la balance commerciale avec les USA
continue de diminuer grâce à une baisse significative des
importations (-14%) et une forte hausse des exportations (+29%).
Evolution de la répartition géographique des exportations
françaises de semences et plants (PDF)
Le Gnis représente l'ensemble des professionnels de la
filière semences, constituée de 71 entreprises de sélection
(dont 80% sont des PME), 243 entreprises de production, 19 300
agriculteurs-multiplicateurs, 15 000 salariés, et 24 000 points
de vente. |
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