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Le sorgho a une carte à jouer - Conférence de presse de la Commission sorgho de l'AGBP
Paris, France
February 1, 2007

Source: ARVALIS - Institut du végétal

Yvon PARAYRE - Président de la Commission sorgho de l’AGBP

Quelles sont selon vous les perspectives de développement de la culture du sorgho dans le contexte actuel ?

Le sorgho est une culture adaptée aux nouvelles contraintes de la PAC et elle présente un réel intérêt au travers du découplage avec des marges similaires au tournesol. Les surfaces ont légèrement progressé en 2006 pour atteindre 56 000 ha, mais nous sommes aujourd’hui dans un contexte où l’on pourrait gagner davantage de surfaces. Face à des contraintes hydriques et environnementales de plus en plus importantes, le sorgho a une carte à jouer.

Les débouchés seraient-ils au rendez-vous si la production augmentait ?

L’étude économique réalisée en 2006 confirme bien le fait qu’il y a de véritables débouchés au niveau européen. Si nous exportons déjà régulièrement vers l’Espagne, je crois qu’il ne faut pas perdre de vue des destinations comme l’Italie ou le Benelux. Le marché du sorgho reste tendu car l’offre est peu importante. Nous devons également progresser sur le marché intérieur. Les fabricants d’aliments du bétail sont encore très timorés vis-à-vis du sorgho alors que les industriels espagnols ont montré depuis longtemps que l’on pouvait incorporer du sorgho en quantité importante dans les formules, sans baisse de qualité. Il y a sans doute aujourd’hui un travail de communication à mener pour sensibiliser les firmes services et les fabricants afin de lever la mauvaise image qui pèse encore sur le sorgho. Il y a véritablement un potentiel commercial à développer sur ce marché. Sans révolutionner les choses et en considérant le sorgho comme une culture complémentaire du maïs, nous pourrions doubler notre collecte sans avoir de problème pour écouler notre production.

Existe-t-il des ouvertures pour des utilisations non alimentaires ?

Il est possible de faire de l’éthanol à partir du sorgho, cela se fait déjà sur le continent américain. Mais, la seule usine de production d’éthanol du Sud de la France se trouve à Lacq, en plein coeur d’une zone de production de maïs, il y a donc peu de perspectives pour le moment. Mais ce dossier des biocarburants est en train de se mettre en place progressivement et l’on peut envisager la création d’autres sites en région Midi-Pyrénées ou Languedoc-Roussillon. Au-delà de l’utilisation pour produire de l’éthanol, je crois aussi beaucoup à l’utilisation du sorgho plante entière pour la production de biomasse.

Qu’en est-il du dossier désherbage, qui reste la principale contrainte pour les producteurs ?

Il est vrai que les producteurs sont confrontés à de grosses difficultés de désherbage depuis la disparition de l’atrazine. Dans certaines parcelles, la pression des adventices interdit même toute culture. Les matières actives dont nous disposons aujourd’hui ont une efficacité trop dépendante des conditions climatiques. Depuis deux à trois ans, les printemps sont secs et l’efficacité des désherbages est mauvaise. Mais il y a encore de l’espoir sur ce dossier. Deux matières actives sont actuellement en attente d’une extension d’homologation sur sorgho, il s’agit de Trophée et Mikado. Nous faisons notre maximum pour activer ce dossier auprès du Ministère. Il s’agit d’un dossier crucial la fois pour les producteurs, mais aussi pour les sélectionneurs et tous ceux qui ont foi en la culture du sorgho.

Que pensez-vous des changements, intervenus en 2006, au niveau de l’évaluation variétale?

Définir trois groupes de précocité au lieu de quatre est davantage en phase avec la réalité de terrain et les précocités charnières. De même, l’évaluation des variétés en conditions limitantes est plus conforme à la réalité. Plus de 70% du sorgho est cultivé en sec alors que les variétés inscrites étaient conduites en conditions optimales ! Cette réforme de l’évaluation est véritablement une avancée importante pour les producteurs.

Le sorgho souffre encore aujourd’hui d’un déficit d’image, comment dépasser ce problème ?

Il est vrai que le sorgho a un déficit d’image au niveau des producteurs, mais aussi des collecteurs et des fabricants d’aliments. Toute la filière fait, depuis plusieurs années, des efforts de communication et je crois qu’il faut tirer un grand coup de chapeau à toutes ces personnes qui croient en cette culture. C’est un travail de longue haleine et si nous réfléchissons sans cesse aux moyens d’améliorer notre communication, la balle est aussi dans le camp des décideurs….

ARVALIS - Institut du végétal

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