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Les rencontres de personnes originales ont été déterminantes pour mon parcours professionnel
Meeting creative people was a determining factor in my professional career
An interview with Frédéric Royer, CEO de Doriane SAS, a publisher of software for the management of experiments in biotechnologies

Originally published by INRA (September 2007) (Source
Reprinted with authorization from INRA.

Loïc Bordais: " Présentez-nous en quelques mots votre société."

Frédéric Royer: Doriane est l’éditeur de LABKEY™, suite logicielle de gestion de l’information technique de départements de recherche en relation avec les biotechnologies. Doriane a mis sur le marché son premier logiciel standard en 1987 et emploie aujourd’hui 7 personnes, dont 3 ingénieurs informatiques, un docteur-ingénieur en agronomie, un docteur en pharmacie et moi-même, pour un chiffre d’affaires de 650.000 euros prévu en 2007.

Une forte activité de R&D en relation avec votre parcours ?

Oui, parce que je n’ai pas eu un parcours linéaire mais mon attirance dès l’adolescence pour le végétal et l’électronique m’a permis au début des années 80 de faire le lien entre l’informatique et la sélection variétale. Après des études de biologie, de génétique, et de phytopathologie, j’ai appris l’informatique au moment où elle prenait de l’essor. J’ai fait un DEA à Orsay qui m’a permis de faire de l’informatique en ressources génétiques puis au Groupement d’Etudes et de Contrôle des Variétés et des Semences, le GEVES dont l’INRA est le principal partenaire.

Un parcours déterminant pour votre activité professionnelle

Ce sont mes rencontres avec des personnages qui ont été déterminantes, des personnes originales qui m’ont ouvert les yeux sur des opportunités, le professeur Lacoste qui nous obligeait en Université à faire des stages en Entreprises. Révolutionnaire à l’époque ! J’ai ainsi fait mon stage dans une entreprise de sélection de semences, puis le directeur de recherche au CNRS Mr Pernes qui m’a permis de travailler au phytotron. Et surtout Claude Hutin de l’INRA qui m’a permis de développer mes talents en informatique en toute confiance alors que j’étais débutant. Il a eu beaucoup de patience, et d’attention vers moi. On prend confiance dans ses possibilités et on n’hésite pas par la suite à créer une entreprise.

C’est à la mode aujourd’hui

A l’époque en 1987 ça ne l’était pas ! Il n’y avait pas tous ces dispositifs d’aide à la création d’entreprise à partir de la recherche publique. Mais avec ce que j’avais pu observer et expérimenter, je sentais qu’il y avait un manque en matière d’informatique pour la sélection variétale. J’ai donc quitté le GEVES pour créer mon entreprise avec ma femme qui est docteur en pharmacie.

Vous avez commencé par travailler avec l’INRA.

Bizarrement oui et non. L’émerveillement a été pour moi de voir que l’on pouvait vendre un même logiciel standard pour la recherche à de grands groupes pharmaceutiques qui avaient largement les moyens de développer ces outils eux-mêmes s’ils le voulaient. En effet, mon premier travail après l’INRA a été de démarrer la filiale française d’une société de systèmes graphiques 3D hautes performances et de logiciels de modélisation moléculaire. Peu après j’ai créé Doriane avec 4 associés à parts égales, j’étais le moins diplômé ! La toute première demande a été un logiciel de gestion d’essais pour Agri-Obtentions, filiale de l’INRA, qui était figé pour le maïs et le blé. Ensuite les demandes successives ont émané de la profession semencière puis des services agronomiques des sucreries. La gestion de la sélection reste aujourd’hui notre plus grosse activité à 85 %.

Quelle a été votre originalité ?

Notre originalité a été de toujours travailler sur un seul logiciel standard pour un besoin donné, en l’améliorant et le refondant pour toujours emmener tous nos clients avec un seul outil à faire évoluer. Nous avons commencé à faire du logiciel de gestion d’expérimentation assez simple pour des structures privées, à cette époque les besoins de la recherche publique étaient au-delà de nos possibilités. Les nouveaux concepts de gestion d’expérience que nous avons développés depuis 1998, plus simples et plus puissants devraient mieux satisfaire les besoins de la recherche publique. Mais je suis très soucieux de travailler avec l’INRA aussi je viens de faire une proposition originale au département scientifique de Génétique et d’Amélioration des Plantes. Je leur propose gratuitement les sources de nos logiciels de gestion de matériels génétiques et de marqueurs moléculaires pour qu’ils les utilisent, ils peuvent les transformer, ajouter des modules. En retour ils nous font un retour d’expérience, un retour d’expérience de la part de scientifiques de haut niveau peut être profitable pour Doriane.

C’est votre seul lien avec l’INRA ?

Non, Jean François Sillon est professeur et un ancien chercheur de l’INRA, il est notre docteur en agronomie et responsable technique. Et Jean Paul Sampoux, chercheur en amélioration génétique des plantes fourragères, qui est toujours à l’INRA est membre de notre comité stratégique. Il apporte dans ce comité toute son expérience de chercheur mais aussi son passé de semencier puisqu’il a passé 10 années à la coopérative Pau Euralis.

Doriane, c’est un club des anciens de l’INRA ?

(Sourires) Non, bien évidemment. C’est une entreprise de 7 personnes en majorité des informaticiens sur un segment bien particulier : la gestion d’expériences en biotechnologie. Le renfort d’investisseurs de référence en 2002 : Créagro à hauteur de 25 % du capital et IAD-PACA nous ont permis de faire un saut qualitatif et quantitatif. Notre chiffre d’affaires a doublé entre 2002 et 2006 et nous proposons aujourd’hui des logiciels plus génériques et plus puissants conceptuellement. Nous pouvons ainsi élargir notre clientèle et travailler, je l’espère, avec la recherche publique.

Votre avenir est là ?

L’avenir est dans des logiciels multi activités, multi sectoriels et puissants. Nous venons de déployer LABKEY-Expérimentation chez Serasem en 3 mois, ce qui a permis de traiter les données de 100 000 parcelles cet été. Pour RAGT, nous avons déployé LABKEY-Sélection et LABKEY-Expérimentation, avec des pointes de 60 utilisateurs simultanés sur 12 sites dans 5 pays différents. Nous sommes les seuls à faire cela en sélection variétale. Nous allons sur le marché des expérimentations phytosanitaires où les pratiques sont différentes, en particulier avec Coopagri-Bretagne, Hélianthis et la SCARA. Nous développons des contacts en nutrition et sélection animale avec des groupes français et hollandais, ils utiliseront les mêmes concepts de gestion d’expérience que dans le végétal, les synergies dans les outils de génétique et d’analyse sont fortes.

Alors, l’avenir est surtout dans l’innovation ?

Oui, par exemple, nous avons développé un outil de laboratoire pour les sélectionneurs : les modules LABKEY-Flow et LABKEY-Molecular-Markers, pour lesquels nous avons construit le projet MMPLAN labellisé Euréka, en partenariat avec le laboratoire DVP-CLO (B), Royal van Zanten (NL) et RAGT (F) et des avances financières ANVAR et Région PACA.
Ces modules permettent la production de marqueurs moléculaires à haut débit, leur stockage en base de données et leur analyse sur des plateformes informatiques bon marché, même pour des volumes de plusieurs milliers de génotypes et plusieurs centaines de marqueurs.
L’intérêt est tel que ces outils sont en cours d’évaluation par une des premières sociétés américaines d’agrochimie et de génétique. D’ailleurs Caroline Djian-Caporalino, de l’INRA Antibes est venue en voisine faire une présentation à la réunion de lancement de ces produits à Nice. Cela devrait nous permettre de prendre des parts de marché à nos concurrents américain et canadien. Ce marché est petit donc mondialisé, les investissements en développement sont importants. La croissance est lente et l’aide d’un nouveau financier serait la bienvenue.


Frédéric Royer peut être contacté à: frederic.royer@doriane.com

Propos recueillis par Loïc BORDAIS de la Délégation au Partenariat avec les Entreprises.
Copyright INRA
No part of this editorial may be reproduced, distributed, transmitted, displayed, published or broadcast
in any form or by any process without prior written permission from
INRA


An interview with Frédéric Royer, CEO de Doriane SAS, a publisher of software for the management of experiments in biotechnologies

Originally published by INRA (September 2007) (Source
Reprinted with authorization from INRA.


Meeting creative people was a determining factor in my professional career.

Frédéric Royer founder and CEO of Doriane Scientific Software Solutions, publisher of software for the management of experiments in biotechnologies.

Loïc Bordais: " Can you give us a brief outline of your company?”

Frédéric Royer: Doriane publishes LABKEY™, a technical information management software suite for research departments working in biotechnologies. Doriane launched its first standard software package in 1987 and today employs 7 people, including three IT engineers, a Doctor of Agronomy, a Doctor of Pharmacy and myself. The forecasted turnover is 650,000 euros for 2007.

Has your interest in R&D developed because of your professional career?

Yes it has. I followed a non-linear career path, but since I was a teenager I have been interested in plants and electronics and at the beginning of the 1980s I was able to combine IT and variety breeding. After studying biology, genetics and phytopathology, I was introduced to IT at the time when this sector was growing fast. I graduated from Orsay University with a Masters Degree, which enabled me to study genetic resources using IT, then in GEVES (Group for Testing and Control of Varieties and Seeds), which has INRA as one of its main partners.

Experience which influenced your professional career?

Meeting different people was the determining factor, creative people who opened my eyes to different opportunities. For example, Professor Lacoste, who encouraged us to carry out internships in companies during our university studies. This was revolutionary at the time! I therefore went to a seed selection company and then the CNRS research manager, Mr. Pernes, gave me the opportunity to work on phytotrons. Above all, Claude Hutin at INRA encouraged me to develop my IT talents and gave me confidence when I was just a beginner. He was very patient and understanding, and this gave me the confidence I needed to set up my own company.

This is very common today

In 1987 it wasn’t! There were no support systems to help people set up companies in public research. But from what I saw and experienced, I felt there was a lack of IT materials for variety breeding. I therefore left GEVES to set up a company with my wife who is a Doctor of Pharmacy.

Did you begin by working with INRA?

Strangely, yes and no. I was amazed to find that we could sell the same standard software for research purposes to major pharmaceutical groups, which could easily afford to develop these tools themselves if they wanted to. In fact, my first job after INRA was to launch the French subsidiary of a company producing high performance 3D graphic systems and molecular modeling software. Shortly afterwards, I set up Doriane with 4 partners, all with equal shares in the company and I was the least qualified! The first order we received was from Agri-Obtentions, a subsidiary of INRA, to supply trial management software for maize and wheat. After this, requests came from the seed profession then agronomic departments of sugar refineries. The bulk of our business today (85 %) concerns breeding management.

What makes you different from other companies?

We are different because we have always worked with one standard software package for a given need, improving and adapting it so that all our customers can carry out their work with the same tool. We began by making a fairly simple experiment management software package for private companies. At that time, meeting the needs of public research centers was beyond our capabilities. The new simpler and more powerful experiment management concepts that we have developed since 1998 should better satisfy the needs of public research. But I am very keen to work with INRA and I have therefore just submitted an original proposal to the Plant Breeding and Genetics Scientific department. I have offered them the possibility to use, free of charge, the software sources for the management of genetic material and molecular markers. They can modify them or add other modules. In return, they would report to us on their experiences. A report from top scientists would be very useful for Doriane.

Is this your only link with INRA?

No, Jean François Sillon is a professor and former researcher at INRA. He is our Doctor of Agronomy and technical manager. And Jean Paul Sampoux, a researcher in the genetic improvement of forage plants, who is still at INRA, is a member of our strategy committee. He brings all his experience as a researcher and as a seed producer, as he spent 10 years at the Pau Euralis cooperative.

Are all Doriane employees INRA veterans?

(smiling) No, of course not. Doriane is a company with a workforce of 7 people, mainly IT experts in a specific field, the management of experiments in biotechnology. In 2002, with the backing of investors, Créagro with 25 % of the capital and IAD-PACA we were able to make great leaps forward in both quality and quantity. Our turnover doubled between 2002 and 2006 and today we can offer software that is conceptually more generic and more powerful. We will also be able to widen our clientele and work, I hope, with public research structures.

Is this where you see your future?

The future is in multi-activity, multi-sectoral and powerful software. We have just deployed LABKEY-Experimentation at Serasem over a 3- month period and the company was able to process data from 100,000 plots last summer. At RAGT, we deployed LABKEY-Selection and LABKEY-Experimentation, with peaks of 60 simultaneous users on 12 sites in 5 different countries. We are the only company that can achieve this for variety breeding. Our aim is to break into the phytosanitary experiment market where practices are different, in particular Coopagri-Bretagne, Hélianthis and SCARA. We are developing contacts with French and Dutch groups specializing in nutrition and animal breeding. They will use the same experiment management concepts as for plants, since there is strong synergy between genetic and analysis tools.

So, innovation is the key to the future?

Yes, for example, we have developed a laboratory tool for breeders: the LABKEY-Flow and LABKEY-Molecular-Markers modules, for which we created the MMPLAN (awarded the Eureka label), in partnership with the DVP-CLO (B) laboratory, Royal van Zanten (NL) and RAGT (F), with financial assistance from ANVAR and Région PACA.
These modules allow the high-speed production of molecular markers, their storage in the database and their analysis on inexpensive IT platforms, even for several thousand genotypes and several hundred markers. Interest is such that these tools are currently being assessed by leading American agrochemical and genetics companies. Furthermore, Caroline Djian-Caporalino, from INRA Antibes dropped by to make a presentation during the launch meeting for these products in Nice. This should help us gain markets shares from our American and Canadian competitors. The market is small, therefore globalized, and investments in development are high. Growth is slow and support from a new financial backer would be very welcome.

Frédéric Royer can be contacted at
: frederic.royer@doriane.com

Interview by Loïc BORDAIS from the Délégation au Partenariat avec les Entreprises.

January 2008

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January 2008

 
 

 

Frédéric Royer
Fondateur et Directeur de Doriane société d’informatique, éditeur de logiciels de gestion d’expérience en biotechnologies.


Frédéric Royer
Founder and CEO of Doriane Scientific Software Solutions, publisher of software for the management of experiments in biotechnologies

 

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