Paris, France
May 20, 2009
Source:
Association générale des
producteurs de maïs (AGPM) - AGPM Info, Mai 2009
Tant au niveau européen qu’au
niveau français, on sent que le dossier patine. Et pourtant au
niveau international, les OGM ne cessent de gagner du terrain.
Et les agriculteurs européens, français en tête voudraient bien
avoir aussi ce facteur de production à disposition pour gagner
en compétitivité.
Aujourd’hui, le constat est simple: le gouvernement français a
rejoint le clan des « anti-OGM ». Pire même, la France se
positionne en leader « raisonnable » du blocage face à une
Commission Européenne estimée trop pro-OGM et des scientifiques,
AESA en tête, manifestement aveuglés face au risque
environnemental majeur que présentent les OGM, puisque force est
de constater que l’excuse du risque sanitaire ne fonctionne plus
!
Tout ceci concourt à bloquer complètement le dispositif de mise
en culture, le contexte politique étant de plus en plus tendu
avec le ralliement du Luxembourg et, plus grave, de l’Allemagne,
à l’utilisation de la clause de sauvegarde et donc à
l’interdiction du maïs Bt. Mais en même temps, on continue à
importer des OGM et la Commission Européenne souhaite même «
régler » le cas des autorisations asynchrones par une
autorisation de
traces d’OGM même pas encore autorisés en Europe. Bref, on
marche sur la tête! Et pour corser le tout, les producteurs de
blé américains, canadiens et australiens annoncent leur volonté
d’accéder rapidement, et en même temps pour ne pas générer
entre-deux de distorsions de concurrences, aux biotechnologies
dans une culture qui jusqu’alors n’était pas encore. Encore un
train que les Européens regarderont sans doute passer…
Dans le même temps, à Paris on se réunit dans le cadre du haut
Conseil des Biotechnologies. La séance d’installation, le 12 mai
dernier, a été l’occasion de voir les clans s’installer,
illustrée par l’impossibilité de départager les deux candidats à
la vice-présidence du Comité Économique, Éthique et Social… Le
HCB est
central dans le dispositif français d’application de la loi sur
les biotechnologies. Il devra en particulier rapidement se
déterminer sur le « sans-OGM », notion introduite dans la loi
française et qui risque de guider demain la réalité du choix de
produire avec ou sans OGM comme l’énonce la loi. Les débats
seront à n’en pas douter
animés. Souhaitons qu’ils restent éclairés et pragmatiques. |
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