Rome, Italy
August 11, 2009
Source:
FAO
Today more than a billion people
in the world are hungry, the result of flawed policies mainly,
but also of wars and revolutions and of natural hazards like
floods, droughts, pests and diseases compounded, nowadays, by
climate change.
But one huge hunger-maker lurks largely unnoticed ...
"Maybe it's because weeds are not very spectacular," says weed
expert Ricardo Labrada-Romero. "Droughts, insects and diseases
like Swine Flu are attention-grabbers because their effects are
dramatic. Weeds are different. They play havoc out quietly all
year round, year after year."
Consider, he says, the damage caused by one weed alone,
Broomrape (Orobanche spp), an aggressive root weed which attacks
legumes and vegetables and can not only lead to complete crop
failure but also makes fields infertile for many years.
Huge production losses
Figures clearly show that weeds should be regarded as farmers'
natural enemy No. 1. According to a leading environmental
research organization, Land Care of New Zealand, they cause some
$95 billion a year in lost food production at global level,
compared with $85 billion for pathogens, $46 billion for insects
and $2.4 billion for vertebrates (excluding humans).
At today's prices, $95 billion translates into some 380 million
tonnes of wheat, or more than half of world production expected
in 2009. And of those $95 billion, $70 billion are estimated to
be lost in poor countries.
Economic losses may be even greater considering that more than
half of the time farmers spend in the fields goes to weed
control, says Labrada-Romero. It follows that if farms are to
increase their productivity one of the first things they must do
is improve weed management.
Stagnating yields
Nowhere is this more important than in Africa, where weeds are a
major cause of stagnating yields and production. "With only
manual labour available, African smallholders need to weed every
day and that means a family physically can't handle more than
1-1.5 hectares," Labrada-Romero explains. "But proper management
would allow them to farm more land and grow more food."
Modern integrated weed management involves much more than
spraying herbicides. Crop rotation is one effective technique
because weeds are often biologically adapted to a given food
crop so that changing the crop can reduce weeds too.
Also important, says Labrada-Romero, is the use of certified,
quality seeds. Many of the seeds produced and used by farmers
are contaminated by weed seeds. If smallholders produce their
own seeds, they should be taught to clean them so as to avoid
planting weeds in their fields at sowing time.
Solarization
Soil solarization, a simple non-chemical technique, can be used
to control weed seeds and seedlings as well as many soil-borne
pathogens and pests. Transparent polyethylene plastic placed on
moist soil during the hot summer months increases soil
temperatures to levels that are lethal to weeds.
And as for water weeds - a separate but very menacing threat in
many parts of the world - biological control methods can be
used. Introduction of specific insects native to the Amazon has,
for instance, proved successful in keeping disastrous water
hyacinths infestations in check.
While appropriate use of modern herbicides is necessary to meet
growing demand for food, greater use of non-chemical methods is
desirable not only on general environmental grounds but because
herbicide resistance is increasingly becoming a problem. In the
United States for example, 13 weed species are now resistant to
glyphosate, the herbicide most widely used.
After two decades fighting weeds, Labrado-Romero, a 62-year-old
year-old Cuban, recently went into well-deserved retirement.
"But the fight against weeds must go on," he says, "otherwise
more people will starve".
Les mauvaises herbes, ennemi naturel numéro un des agriculteurs
Les mauvaises herbes, ou plantes
adventices, sont de redoutables ennemis des agriculteurs mais
elles passent largement inaperçu alors que les sécheresses, les
insectes et les maladies comme la grippe A(H1N1) captent
l'attention par leurs effets impressionnants, selon
l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO).
"Cela s'explique peut-être par le fait que les mauvaises herbes
n'ont rien de spectaculaire," fait remarquer l'expert en
mauvaises herbes, Ricardo Labrada-Romero. Et pourtant, « elles
causent des ravages sans faire de bruit, année après année".
Ainsi les dégâts causés par l'orobanche, une racine adventice
agressive qui s'attaque aux légumineuses et aux légumes et peut
non seulement entraîner la perte totale des récoltes, mais aussi
causer l'infertilité des champs durant de nombreuses années.
Les chiffres montrent clairement que les mauvaises herbes
devraient être considérées comme l'ennemi naturel un des
agriculteurs. Selon une organisation de recherche
environnementale de Nouvelle-Zélande (Land Care), elles sont à
l'origine de quelque 95 milliards de dollars de pertes de
production vivrière à l'échelle mondiale, contre 85 milliards de
dollars pour les agents pathogènes, 46 milliards de dollars pour
les insectes et 2,4 milliards pour les vertébrés (à l'exclusion
de l'homme).
Aux cours d'aujourd'hui, 95 milliards de dollars correspondent à
environ 380 millions de tonnes de blé, soit plus de la moitié de
la production mondiale escomptée pour 2009. Et sur ces 95
milliards de dollars de pertes, 70 milliards seraient le fait
des pays pauvres.
Les pertes économiques peuvent être encore plus colossales si
l'on considère que plus de la moitié du temps que les
agriculteurs passent dans les champs est consacrée à la lutte
contre les adventices, souligne M. Labrada-Romero. Il s'ensuit
que si les fermes veulent accroître leur productivité, une des
premières choses à faire est d'améliorer la lutte contre les
mauvaises herbes.
Et nulle part est-ce plus vrai qu'en Afrique, où les adventices
sont une cause principale de stagnation des rendements et de la
production. "Ne pouvant compter que sur leurs propres forces,
les petits exploitants africains doivent désherber tous les
jours, ce qui veut dire qu'une famille ne peut physiquement pas
traiter plus d'un à 1,5 hectare", explique M. Labrada-Romero.
"Des mesures de lutte adéquates leur permettraient cependant de
cultiver davantage de terres et de produire davantage de
nourriture".
La lutte intégrée contre les adventices ne se limite pas à la
pulvérisation d'herbicides. La rotation des cultures est une
technique efficace car les mauvaises herbes sont souvent
biologiquement adaptées à une plante particulière, de sorte
qu'en changeant de culture, on réduit par là même occasion les
adventices.
Une autre méthode importante, insiste M. Labrada-Romero, est
l'utilisation de semences certifiées et de qualité. Beaucoup des
semences produites et utilisées par les agriculteurs sont
contaminées par des semences adventices. Si les petits
exploitants produisent leurs propres semences, ils devraient
apprendre à les nettoyer.
La désinfection solaire du sol est une technique simple et non
chimique qui peut servir à lutter contre les semences et plants
d'adventices, sans compter de nombreux agents pathogènes et
ravageurs transmis par le sol. Des films en plastique
polyéthylène transparent placés sur le sol humide durant les
mois chauds d'été fait grimper les températures du sol à des
niveaux mortels pour les adventices.
Pour combattre les adventices aquatiques - un autre péril
menaçant de nombreuses régions du monde- on peut appliquer des
méthodes de lutte biologique. L'introduction d'insectes
spécifiques originaires de l'Amazonie, par exemple, s'est avérée
fructueuse pour maîtriser les infestations catastrophiques de
jacinthes d'eau.
Si l'utilisation appropriée d'herbicides modernes est nécessaire
pour satisfaire la demande croissante de nourriture, un plus
vaste recours à des méthodes non chimiques est souhaitable non
seulement du point de vue environnemental, mais aussi parce que
la résistance aux herbicides est en passe de devenir un problème
très sensible.
Aux Etats-Unis, par exemple, 13 espèces adventices sont
désormais résistantes au glyphosate, le désherbant le plus
répandu. |
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