Paris, France
January 8, 2008
Source:
Ministère de l'Agriculture
L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments
(AFSSA) a été saisie début septembre pour évaluer deux
préparations phytopharmaceutiques, le PONCHO et le CRUISER. Ces
préparations autorisées en Allemagne et utilisés en traitement
de semences de Mais, contiennent des substances actives
autorisées au niveau communautaire.
Sur la base d’une analyse scientifique approfondie notamment des
effets sur les abeilles, l’AFSSA a donné un avis défavorable
pour le PONCHO, et favorable pour le CRUISER en l’assortissant
de mesures de précaution sur son utilisation.
En suivant ces avis, le Gouvernement a décidé de ne pas
autoriser la préparation PONCHO et d’autoriser la préparation
CRUISER dans les conditions de précaution maximales, prévoyant
notamment :
- une autorisation limitée à
1 an suivie d’une nouvelle évaluation,
- une limitation de la
période avant le 15 mai afin de réduire la période de
floraison,
- une utilisation autorisée
uniquement sur le mais ensilage, le mais grain et le mais
porte-graine femelle[1]
Michel Barnier, Ministre de
l’agriculture et de la Pêche, a par ailleurs imposé la mise en
place d’un suivi et d’une surveillance des ruchers portant sur 3
régions minimum. Les modalités de ce suivi seront définies en
concertation avec les représentants des apiculteurs et avec les
associations protectrices de l’environnement. Une première
réunion du comité scientifique et technique est ainsi prévue le
30 janvier.
La décision d’autorisation a été présentée aux associations de
protection de l’environnement et aux représentants de la
profession apicole. A la demande de certains d’entre eux une
audition de scientifiques va être réalisée par l’AFSSA à
l’occasion du comité d’experts spécialisé du 16 janvier
prochain.
Cette autorisation permettra aux agriculteurs d’utiliser en
toute sécurité des préparations dont l’évaluation a été
effectuée conformément aux procédures communautaires et
nationales.
Par ailleurs, une mission sur la filière apicole sera
prochainement confiée à un parlementaire. Son objectif, est la
mise en place d’un plan d’action apicole portant sur
l’organisation de la surveillance de l’état des ruchers,
l’aménagement du territoire et sur l’accompagnement technique,
scientifique et économique durable de la filière.
[1] Par manque de données, pour le Mais doux et le mais
porte-graine mâle l’AFSSA recommande de maintenir une distance
de 3 km entre les ruches et les parcelles traitées. Compte tenu
de la difficulté de mise en œuvre concrète de cette mesure et de
son contrôle le gouvernement a choisi de ne pas autoriser cet
usage |
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