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Kokopelli, MEDAD, conservation de la biodiversité et catalogue… Où sont les vrais problèmes ?

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Paris, France
February 7, 2008

Source: Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis)

Les récentes déclarations du ministère de l'Ecologie au sujet des condamnations de Kokopelli par les tribunaux imposent une mise au point sur le catalogue des espèces et variétés et sur la conservation de la biodiversité.

Un catalogue pour répertorier les variétés commercialisables

Le Catalogue a été créé par l'Etat en 1932 à la demande des agriculteurs. Il répertorie les variétés, ce qui permet d'éviter que des variétés différentes soient vendues sous le même nom, ou qu'une même variété ait des appellations différentes. Il protège ainsi les acheteurs de semences d'une mauvaise surprise lors de la récolte. Ainsi, la loi oblige pour les espèces principales que les variétés soient inscrites avant toute commercialisation des semences (mais pas toutes, les semences de roquette et de topinambour par exemple peuvent être vendues librement). Pour être inscrite par le ministère de l'Agriculture, la nouvelle variété doit satisfaire un certain nombre d'épreuves et prouver qu'elle est distincte des variétés existantes. Les variétés agricoles doivent en plus apporter un progrès agronomique et/ou technologique.
Signalons que le Grenelle de l'environnement en a confirmé la nécessité.

Le catalogue évolue pour préserver la biodiversité

Les anciennes variétés de légumes qui ne pouvaient pas être inscrites au catalogue, car elles n'étaient pas assez homogènes ou parce que le coût était trop élevé, peuvent désormais l'être sur une liste annexe : tous les passionnés bénéficient depuis 1997 d'un système assoupli et quasiment gratuit, que la France est le seul pays de l'UE à avoir mis en place. Si l'inscription sur cette liste est gratuite, c'est grâce aux sociétés de semences et à l'interprofession qui ont pris en charge les frais exigés par l'Etat, mais il est vrai que c'est l'Etat qui devrait les prendre à son compte au nom de la préservation de la biodiversité.
Les variétés anciennes sont ainsi conservées et vendues par des entreprises et artisans semenciers qui respectent les règles, et donc les consommateurs, en leur garantissant la qualité des semences et l'identité des variétés annoncées. Ainsi, 250 variétés anciennes inscrites sur cette liste peuvent être vendues en toute légalité en France, qui s'ajoutent à toutes les variétés anciennes du domaine public déjà inscrites au catalogue général.

Semenciers, associations, Kokopelli, pouvoirs publics : qui se préoccupe réellement de biodiversité ?

Ce sont les entreprises de semences, qui, aux côtés de la recherche publique et de certaines associations (pas Kokopelli), ont créé des réseaux de conservation de ressources génétiques à partir de ce qu'elles avaient conservé, et sont à l'origine des collections nationales françaises accessibles à tous gratuitement. Concrètement, 27 réseaux, coordonnés aujourd'hui par le Bureau des ressources génétiques (BRG), conservent plus de 30 000 variétés, caractérisées et identifiées.

Mais cette polémique autour de Kokopelli, qui laisse croire que cette association est l'enjeu principal pour la conservation de la biodiversité, empêche de se pencher sur les vrais problèmes :

  • L'Etat s'est largement reposé sur les semenciers et l'Inra et n'a jamais mis les moyens nécessaires dans la conservation et la caractérisation des ressources génétiques;
  • Il n'y a toujours pas de collection nationale pour de grandes espèces comme la pomme de terre ;
  • L'Etat n'a toujours pas donné de statut juridique aux ressources génétiques ni désigné d'organisme en charge de l'ensemble de ces questions. 
  • En conséquence, l'Etat ne s'est jamais donné les moyens d'inscrire les ressources génétiques françaises dans les réseaux européens et internationaux, et ainsi de participer à une conservation dynamique de la biodiversité mondiale. 

Le Gnis représente l'ensemble des professionnels de la filière semences, constituée de 71 entreprises de sélection (dont 80% sont des PME), 243 entreprises de production, 20 300 agriculteurs-multiplicateurs, 15 000 salariés, 24 000 points de vente et 32 000 variétés.

 

 

 

 

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