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Scandalisés par les propos tenus par Jean-Louis Borloo annonçant un gel des cultures biotechnologiques en France, les semenciers français suspendent leur participation groupe de travail du Grenelle de l'environment

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Paris, France
September 21, 2007

Source:
GNIS : Groupement national interprofessionel des semences et des plants
OLEOSEM : Association de l'industrie des semences de plantes oléagineuses
SEPROMA : Chambre syndicale des entreprises françaises de semences de maïs
UIPP : Union des industries de la protection des plantes

Le Grenelle de l’Environnement serait-il une supercherie ?

Les professionnels des semences et de la protection des plantes sont scandalisés par les propos tenus par Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, annonçant un gel des cultures biotechnologiques en France. Ils demandent à être reçus en urgence par Nicolas Sarkozy.

« A quoi sert d’organiser un Grenelle de l’environnement si tout est déjà décidé à l’avance ? s’indigne Philippe Gracien, porte-parole des professionnels des semences et de la protection des plantes.

Nous avons reçu l’annonce d’un Grenelle de l’environnement comme un événement très positif, un moyen de sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons depuis plus de 10 ans.

Lorsque la Secrétaire d’Etat à l’Ecologie a reçu en personne les faucheurs, qui enfreignent la loi en détruisant régulièrement nos travaux de recherche et nos champs, mais que nos demandes de rendez-vous sont restées sans réponse, nous aurions dû comprendre que les dés étaient truqués. Cela explique pourquoi il nous a fallu nous battre pour obtenir le droit de siéger dans le groupe de travail relatif aux OGM du Grenelle. Groupe de travail qui rassemble, parmi 42 participants, seulement un représentant des semenciers.

Comme l’a rappelé le Président de la République récemment, l’agriculture est un enjeu stratégique majeur pour notre économie. Michel Barnier a de plus souligné la nécessité de produire davantage et mieux. Rejeter d’un simple revers de la main les biotechnologies végétales face à ce défi serait irresponsable.

Nous avons accumulé dix ans de retard dans le secteur de la recherche biotechnologique et de l’innovation agricole par rapport aux autres agricultures mondiales. Un nouveau gel des cultures mettrait la France définitivement hors jeu dans ce domaine. La recherche agronomique française, la compétitivité de notre agriculture et des milliers d’emplois sont menacés.

Il faut bien se rendre compte et réaffirmer que lors des deux premières réunions, le groupe de travail n’a avancé aucune raison scientifique, technique ou économique qui justifie l’arrêt des expérimentations en champ et des cultures.

Les semenciers ne peuvent pas participer au Grenelle pour permettre de qualifier de concertation ou de débat démocratique, ce qui n’est en fait qu’un déni de dialogue ! Le Grenelle ne devrait pas être une tribune médiatique mais un lieu de réflexion responsable ! En attendant des explications claires et précises quant à la volonté du Gouvernement et du Président de la République, auprès duquel nous avons sollicité un rendez-vous, nous quittons le groupe de travail. »

Philippe Gracien s’est rendu ce matin à la session du groupe de travail sur les OGM du Grenelle de l’environnement. Il a quitté la salle après avoir fait cette déclaration.

 

 

 

 

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