France
September 7, 2007
GNIS
: Groupement national interprofessionel des semences et des
plants
OLEOSEM : Association de l'industrie des semences de plantes
oléagineuses
SEPROMA : Chambre syndicale des entreprises françaises de
semences de maïs
UIPP : Union des industries de la protection des plantes
Grenelle de l’environnement
Ne cédons pas au chantage !
Les professionnels des semences et de la protection des plantes
s’insurgent encore une fois contre la destruction de trois
parcelles de maïs biotechnologique à Lussas (Ardèche). Ils
dénoncent avec force l’intolérable chantage au moratoire exercé
par certains mouvements anti-OGM et attendent la plus grande
fermeté du Gouvernement à l’encontre des auteurs de ces actes de
vandalisme.
Alors que les séances de travail de l’intergroupe sur les OGM
créé dans le cadre du Grenelle de l’Environnement viennent de
démarrer, les professionnels des semences et de la protection
des plantes tirent le signal d’alarme. Comme l’explique Philippe
Gracien, leur porte-parole : « actes de vandalisme allant du
marquage par colorant à la destruction totale, menaces, … tous
les étés, c’est la gabegie ! Nous ne pouvons pas tolérer que les
agriculteurs et les chercheurs qui ont fait le choix des plantes
biotechnologiques vivent le même cauchemar chaque année ! Il est
temps que cela cesse ! »
Une fois de plus, les professionnels des semences et de la
protection des plantes exhortent le Gouvernement à identifier,
poursuivre et sanctionner avec la plus grande fermeté, les
auteurs de la destruction de trois parcelles de production de
semences en Ardèche. Cet acte de vandalisme nocturne et non
revendiqué a suscité l’enthousiasme de certains militants
anti-OGM locaux. « Comment peut-on se réjouir de voir le travail
d’un homme définitivement détruit, à moins d’être totalement
inhumain ou aveuglé par le fanatisme idéologique ? Comment
peut-on tolérer sans condamner avec force que des hommes et des
femmes soient chaque année les victimes de délinquants qui ont
choisi la voix de l’opposition systématique, monopolisent le
débat et n’hésitent pas à nier les évidences notamment en
réclamant un moratoire », poursuit Philippe Gracien.
Les plantes biotechnologiques légalement autorisées sont
cultivées sur plus de 100 millions d’hectares dans plus de 20
pays. En 12 ans de culture et de consommation aucun incident
sanitaire ou environnemental n’a jamais été scientifiquement
prouvé. Plusieurs milliers d’études validées par les plus grands
experts mondiaux du domaine concluent à leur innocuité. Le
principe de précaution est strictement appliqué : des réponses
scientifiques claires sont apportées quant à la sécurité de ces
plantes en amont (avis AESA, AFSSA,…) et en aval (plan de
surveillance des cultures-biovigilance) des autorisations.
« Aucune raison objective ne justifie l’instauration d’un
moratoire. C’est pourquoi, nous demandons au Gouvernement de ne
pas céder à ce chantage inacceptable dont les conséquences
seraient préjudiciables non seulement pour la recherche
agronomique et l’agriculture française (diminution des
productions de viandes et des exportations, augmentations des
importations)1 mais aussi pour les consommateurs qui verraient
les prix des denrées augmenter 1. Il est urgent de se rendre
compte de l’utilité des plantes biotechnologiques pour permettre
à la France de rester l’une des grandes puissances agricoles
mondiales. ».
1 Rapport de la Commission européenne « Economic impact of
Unapprouved GMOs on UE feed imports and livestock production »
http://ec.europa.eu/agriculture/envir/gmo/economic_impactGMOs_en.pdf
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