Chappes, France
October 16, 2007
OGM - Le Grenelle de
l’Environnement doit être à l’écoute de tous les acteurs
Après une nouvelle destruction
d’essais OGM à Malintrat et celle d’une culture conventionnelle
à Bergonne dans le Puy-de-Dôme,
Limagrain, le 4ème
semencier mondial, basé en Auvergne, se mobilise pour rappeler
l’importance de l’agriculture et de l’agroalimentaire, 1er
secteur économique en France. La coopérative s’inquiète
fortement de l’avenir du secteur et du retard criant que prend
la France et l’Europe en matière de recherche en biotechnologies
végétales.
A la veille du un « Grenelle de l’environnement », Daniel Chéron
Directeur général de Limagrain a indiqué cet après-midi, dans
une conférence de presse à Aubiat (63), son inquiétude à
poursuivre dans ces conditions une recherche en France : « On
s’interroge très sérieusement sur la poursuite de nos essais en
France alors que nous sommes le dernier acteur privé avec
Biogemma à faire de la recherche en biotechnologies végétales
dans l’hexagone. On ne serait pas une coopérative, on ne se
poserait pas cette question ! Limagrain prendra sa décision
après le Grenelle.»… « Ces destructions d’essais n’empêcheront
pas Limagrain d’avancer en dehors du territoire national. Dans
dix ans, le nombre de nos chercheurs sera multiplié par deux
pour atteindre 2600, mais 80 % d’entre eux seront sans doute à
l’étranger contre 40% actuellement. Autant de croissance qui ne
se fera pas ici en France ! », a insisté Daniel Chéron. Et de
rajouter, il faut que : « le volet économique soit partie
intégrante de la réflexion du Grenelle. Les pouvoirs publics
doivent mesurer l’importance des enjeux et définir un cadre
clair afin que les agriculteurs puissent travailler sereinement.
On doit aussi empêcher ceux qui veulent nous détruire de pouvoir
agir.».
C’est de la compétitivité de la recherche et de l’avenir de
l’agriculture française dont il est question aujourd’hui.
Où bien la France s’inscrit dans une dynamique de performance
économique, territoriale et écologique de son agriculture. Elle
doit alors donner à ses chercheurs, publics ou privés, le cadre
et les moyens nécessaires pour continuer à produire les
connaissances et les outils indispensables. L’agriculture pourra
ainsi relever les immenses défis du 21ème siècle, alimentaires
et non alimentaires.
Où bien la France persiste à tourner le dos aux biotechnologies
végétales et aux OGM. Elle doit avoir conscience qu’elle
s’inscrirait définitivement dans une logique de dépendance
technologique. Cela conduirait au déclin de son agriculture et
de ses industries agroalimentaires, lesquelles, rappelons-le,
sont le premier secteur économique (15% du PIB) et dégagent un
excédent commercial.
Limagrain, 1er semencier européen et 4ème mondial, qui, avec ses
partenaires au sein de Biogemma, rassemble l’essentiel des
moyens privés de recherche en amélioration des plantes, a pris
acte avec satisfaction du retour de l’agriculture et de la
recherche au sein des priorités stratégiques définies par le
Gouvernement.
Limagrain, qui s’est toujours inscrit dans cette perspective de
véritable développement durable (économie- territoire –
environnement) de l’agriculture et de l’agro alimentaire
français, demande aujourd’hui aux pouvoirs publics :
- d’assurer le respect du
travail des chercheurs en mettant fin à la dictature d’une
minorité agissante qui se croit au dessus des lois,
- de saisir l’opportunité du
« Grenelle de l’environnement » pour entendre ceux qui, via
les biotechnologies végétales, oeuvrent pour offrir aux
agriculteurs et aux filières agro industrielles des
solutions de performance durable, et
- d’inscrire le financement
des biotechnologies et de la génomique végétale au rang des
priorités de financement de la recherche nationale et
européenne.
Rappelons que des faucheurs ont
détruit deux parcelles de maïs dans la nuit du 29 au 30 juin :
- Sur la commune de
Malintrat (63), destruction de deux essais de maïs OGM
conduits par la société Biogemma sur une surface totale
de 5000m2. Il s’agit d’un essai « tolérance à la
sécheresse », destiné à valider l’efficacité d’un gène
issu du sorgho pour conférer au maïs des aptitudes à
mieux utiliser l’eau et d’un essai « précocité de
floraison » destiné à valider le rôle de gènes du maïs
dans le déterminisme de sa floraison.
- Sur la commune de
Bergonne (63), sur une surface de 2500m2, destruction
d’une parcelle de multiplication d’une lignée
conventionnelle. Il s’agit d’une des nombreuses
parcelles isolées destinées à la production de semences
de base, étape indispensable à la production de semences
commerciales.
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