Montardon, France
March 29, 2007
Suite à la décision du Tribunal
correctionnel de Toulouse de renvoyer le procès des "faucheurs"
au 2 octobre 2007, l’agriculteur victime et
l'Association Générale des
Producteurs de Maïs (AGPM) font appel.
L'AGPM a vivement réagi au prononcé du jugement du 27 mars 2007
en évoquant un déni de justice et l'injure faite aux demandes
légitimes des agriculteurs dont les récoltes avaient été
détruites en 2006. En justifiant sa décision au motif que l'un
des prévenus est candidat à l’élection présidentielle, le
tribunal a rendu un jugement qui remet en cause l'impartialité
de la justice que chaque citoyen est en droit d'attendre.
Un candidat à une élection politique serait-il au-dessus des
lois ? Sa situation lui confère-t-elle une immunité de fait ?
Le jugement rendu viole la convention européenne des droits de
l'homme pour des motifs politiques et d’opportunité. L’absence
du prévenu José Bové à l’audience et son silence gardé depuis
sont à ce titre particulièrement révélateurs.
Un tel jugement de renvoi, au-delà de la révolte et de
l'indignation qu'il peut susciter pour tout citoyen, traduit un
mépris du droit des victimes et justifie la Procédure d'appel
qu’elles engagent ce jour. |
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