Montardon, France
March 27, 2007
En imposant un renvoi de
l’audience relative à la destruction d’une parcelle de maïs Bt,
la justice se décrédibilise et se rend coupable d’un véritable
déni de justice.
Ce mardi 27 mars, devait se dérouler le procès de 36 "Faucheurs
Volontaires" ayant, en juillet 2006, délibérément détruit une
parcelle de 6 ha de maïs Bt chez deux agriculteurs, réduisant à
néant les travaux effectués sur cette parcelle et les revenus
qui devaient en résulter. C'est ce qui a conduit ces derniers à
déposer plainte et à engager une procédure contre les auteurs de
ces actes de vandalisme. L'AGPM
(Association Générale des Producteurs de Maïs) s’est
également constituée partie civile.
Faut-il rappeler que ce maïs Bt était cultivé en toute légalité
avec des variétés dûment autorisées et selon des règles de
production strictes. Il aura finalement fallu 8 mois d'enquête
et de procédures pour arriver à cette audience particulièrement
attendue afin d'obtenir réparation du préjudice matériel et
moral subi mais aussi une condamnation sans ambiguïté à
l'encontre de ces « faucheurs ».
Où est l’indépendance de la justice quand, sous prétexte « qu’un
candidat à la présidentielle ne doit pas être traité comme un
citoyen lambda » - tel que défendu par l’avocate de la défense –
les agriculteurs lésés doivent subir, après des actes de
vandalisme, un délai inacceptable dans le traitement de leur
requête ?
En refusant de juger une atteinte au droit de propriété et au
respect des biens et des personnes, en ordonnant le renvoi du
jugement sans motif clair – sinon l'absence de courage – la
justice se décrédibilise et fait injure aux demandes légitimes
des victimes. |
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