Paris, France
March 2, 2007
Dossier SIA Introduction :
Céréales
La
France est le principal producteur européen de céréales,
affichant un excédent commercial important. Les filières
céréales sont en profonde évolution, induite notamment par la
modification des comportements alimentaires, le souci croissant
de renforcement de la sécurité alimentaire et de protection de
l’environnement. Les recherches en cours à l’INRA
ont pour but de répondre aux attentes des consommateurs en terme
de goût, santé et sécurité.
Perspectives et enjeux de
recherche
La France est le premier
producteur de céréales d’Europe avec une moyenne de 63 millions
de tonnes par an, dont la moitié est exportée. Les principales
céréales cultivées sont le blé tendre, le blé dur, le maïs et
l’orge. Le premier usage des céréales est l’alimentation des
animaux ; seulement 20% de la consommation intérieure est
utilisé pour l’alimentation humaine.
Depuis des millénaires, les céréales sont la base de multiples
préparations à base de grains entiers mais surtout de farine,
biscuits, pains (blé tendre), semoule, pâtes alimentaires ou blé
précuit (blé dur), bières (orge) et autres boissons alcoolisées…
En nutrition humaine, les céréales constituent la base de la
pyramide alimentaire puisque la consommation des glucides doit
fournir plus de 50 % de l'énergie. Les céréales aident à couvrir
les besoins en glucides mais également en fibres et en protéines
végétales, en minéraux et en micronutriments.
L’évolution des comportements alimentaires nécessite aujourd’hui
une adaptation des produits pour simplifier la préparation des
repas : produits à cuisson rapide (pâtes, blé…), préparations
prêtes à l’emploi (crêpes, pâtisseries…). Les produits
céréaliers sont aussi intrinsèquement un support de préparations
culinaires complètes (pizzas, sandwichs…). Les spécifications de
ces produits déterminent la nature des procédés et des
caractéristiques de matières premières à utiliser.
Les études menées à l’INRA cherchent à répondre aux attentes des
consommateurs concernant la qualité sanitaire, la qualité
nutritionnelle et l’élargissement de la diversité sensorielle.
Elles visent à une construction optimisée de la qualité in vivo
dans le grain pour répondre aux nouvelles demandes engendrées
par de nouveaux modes de culture des céréales, de transformation
et de consommation.
Pour la filière, ces recherches devraient permettre de concilier
la variabilité de la matière première et l’obtention de produits
de qualité constante ou de pouvoir adapter ces matières
premières en fonction de leur usage, et de développer de
nouveaux produits.
Enfin, les contraintes liées aux coûts et aux réglementations
incitent à développer des procédés plus économiques, moins
polluants et à utiliser les co-produits dans des applications à
haute valeur ajoutée. Aussi la valorisation, alimentaire ou
non-alimentaire, du grain entier par des procédés de
transformation les plus simples et les plus efficaces est une
priorité.Tour d’horizon
de la recherche sur les céréales à l’INRA
Pour répondre aux attentes des
consommateurs (prévision des propriétés sensorielles, apport en
fibres, disponibilité des micronutriments et de l’amidon,
réduction du risque allergique), l’INRA a développé une approche
de recherche intégrée et pluridisciplinaire abordant tous les
maillons des filières.
L’Institut s’appuie pour cela sur un « groupe–filières »
céréales composé de chercheurs et de représentants des filières.
Son objectif est de favoriser les interactions entre les
partenaires et les acteurs de la filière et de contribuer à
l’identification des besoins de recherche.
Les recherches sont ainsi organisées autour des principales
étapes : amélioration des variétés, techniques culturales et
procédés de transformation, en partant des attentes des
consommateurs. Des économistes apportent leur contribution de
manière transversale en analysant les systèmes de production,
les marchés et en évaluant les politiques mises en œuvre dans le
secteur des céréales.
* Amélioration des variétés
Les chercheurs tentent de décrypter la biologie et la génétique
des grains. Le génome du blé par exemple est d’un niveau de
complexité bien supérieur à celui des plantes modèles comme
Arabidopsis thaliana ou le riz. Les facteurs fondamentaux de
l'élaboration des caractéristiques structurales des grains et de
sa variabilité sous l'effet des conditions agro-climatiques sont
encore mal connus. Les mécanismes biologiques correspondant et
leur régulation en fonction de facteurs génétiques et
environnementaux doivent donc être élucidés pour continuer à
progresser dans la voie de la maîtrise de la valeur
technologique et nutritionnelle. Ces connaissances pourront
déboucher sur la sélection de nouvelles variétés mieux adaptées
aux demandes des utilisateurs.
--> GENOPLANTE est le programme fédérateur de recherche en
génomique végétale en France, créé en 1999, en association avec
la recherche publique (INRA, Cirad, IRD, CNRS) et les
principales sociétés privées impliquées dans l'amélioration et
la protection des cultures (Biogemma, Bayer Cropscience,
Bioplante). Ce programme a permis de financer des travaux sur
les génomes de plantes cultivées (Blé, Maïs, Riz, Pois, Colza,
Tournesol) mais aussi sur le génome modèle de l’espèce
Arabidopsis. Une nouvelle initiative appelée GENOPLANTE 2010 a
été lancée en avril 2005 pour maintenir la compétitivité de la
recherche dans ce domaine stratégique jusqu’en 2010. Cette
initiative réunit 7 membres, sur la base d’un équilibre
public-privé : l’INRA, le CNRS, le CIRAD et l’IRD et BIOGEMMA,
ARVALIS-Institut du Végétal et SOFIPROTEOL. La génomique
végétale permet de découvrir les gènes et leur diversité, elle
facilite ainsi l'obtention de produits à plus forte valeur
nutritionnelle et contribuera à la diffusion de cultures mieux
adaptées aux contraintes d'environnement.
Ces recherches en matière d’amélioration des variétés
contribuent également à l’entretien et au renouvellement de la
biodiversité.
Le
Centre de Ressources Biologiques des céréales à pailles
de Clermont-Ferrand regroupe les espèces majeures
d’intérêt agronomique des genres Triticum (blé), Hordeum
(orge), Secalae (seigle), Triticosecalae (triticale) et
Avena (avoine), et leurs apparentées sauvages. Une
partie des accessions conservées sont des ressources
génétiques "patrimoniales" (variétés populations,
lignées de sélections, lignées élites fixées), qui
représentent environ 10 000 blés, 6 300 orges, 1 000
triticales, 800 avoines et 50 seigles. Le CRB gère
également près de 10 000 accessions d’intérêt
scientifique dédiées aux études de génomique ; il s’agit
de tout un cortège de matériel scientifique : lignées
porteuses de caractères particuliers comme des
résistances aux maladies, matériel d’intérêt
cytogénétique et moléculaire, population de cartographie
génétique, mutants de délétion, etc.
Fiche de dossier de presse. 01/02/2005 Le centre de
ressources génétiques "céréales à pailles" |
--> Une nouvelle obtention
INRA, Koreli, variété de blé tendre d’hiver panifiable, a été
inscrite au catalogue français en juillet 2006. Elle est le
résultat d’un travail collectif de près de douze années des
équipes de l’INRA. Alliant productivité et qualités
technologiques (poids spécifique très élevé, bonne qualité
boulangère), avec un excellent état sanitaire, Koreli est une
variété destinée à satisfaire les besoins des agriculteurs grâce
à son haut niveau de performance, et s’inscrit parfaitement dans
une démarche d’agriculture durable.
Fiche de Presse Info du 31/08/2006 :
Koreli : une nouvelle variété de blé panifiable
Caractéristiques du grain
Les chercheurs étudient la construction, la mise en place et
l’assemblage des biopolymères (amidon, protéines,
polysaccharides des parois) dans la plante à différents stades
physiologiques. Ces recherches ont pour objectif la
compréhension des facteurs essentiels dans la construction des
caractéristiques qualitatives de l'amidon, des protéines et des
parois, et la texture finale de l’albumen dans les organes
végétaux au cours du développement de la plante.
contact : Véronique Planchot, INRA Nantes
Plate-forme "biopolymères – interactions – biologie
structurale " à Nantes
Cette plate-forme est dédiée à l'analyse des
biopolymères d'origine végétale et animale, de leur
structure et de leur organisation aux échelles
moléculaires et supramoléculaires. Elle a été labellisée
plate-forme opérationnelle par la Réunion
Inter-Organismes (INSERM, CNRS, INRA, CEA) en décembre
2003. Elle est ouverte à la communauté scientifique,
publique et privée, travaillant sur les biopolymères et
réunit trois composantes instrumentales :
* Microscopie
* Résonance Magnétique Nucléaire
* Spectrométrie de Masse. |
Valeur meunière des blés
La valeur meunière d’un blé correspond à son aptitude à produire
un rendement élevé en farine de pureté déterminée et au meilleur
coût de fabrication (énergie dépensée). Les bases physiques ou
physico-chimiques de la valeur meunière restent controversées et
on ne dispose pas de véritable test de sélection pour cette
caractéristique. C’est pourquoi l’INRA de Montpellier et
plusieurs partenaires de la filière céréalière ont constitué en
2003 un consortium de recherche ayant pour objet d’étudier les
bases structurales de la valeur meunière des blés et de mettre
au point des méthodes d'appréciation utilisables en sélection ou
dans d’autres étapes de la chaîne de transformation.
Le consortium associe ARVALIS–Institut du végétal, l’Association
Nationale de la Meunerie Française (ANMF), l’Association
Française des Semences de céréales à paille et autres espèces
Autogames (AFSA), DANONE VITAPOLE, ULICE, Tripette et Renaud –
CHOPIN, l’Institut de Recherches Technologiques Agroalimentaires
des Céréales (IRTAC). Les partenaires ont décidé au début 2007
de prolonger ces recherches pour 3 ans et d’y associer de
nouveaux partenaires (BUHLER, et l’ENILIA-ENSMIC).
Contact : Joël Abecassis, INRA Montpellier
Allergie
Un autre volet est consacré à l’allergie aux protéines
alimentaires. L'objectif de ces travaux est de réduire le risque
allergique lié aux produits céréaliers à base de blé.
--> Une équipe de recherche INRA de Nantes étudie d’une part
l’identification des allergènes, en analysant le sérum de
patients allergiques, et d’autre part les itinéraires
technologiques du blé : certains traitements effectués au cours
de la transformation agroalimentaire modifient les protéines et
peuvent ainsi diminuer ou augmenter l’allergénicité du produit
final. Par ailleurs, l’INRA a lancé un programme de sélection de
variétés de blé ne contenant pas certains allergènes, mais
conservant leurs qualités boulangères.
* Techniques culturales
Les recherches visent à mettre au point et développer des
systèmes agricoles innovants, optimisant les intrants, limitant
l’utilisation de l’eau…
--> Le réseau ITK regroupe l’INRA, Arvalis, des Chambres
d’Agriculture et des sélectionneurs privés (Club des 5). Les
travaux de ce réseau s’orientent sur l’utilisation de variétés
rustiques de blé tendre multirésistantes aux maladies, couplées
à des itinéraires techniques adaptés, nécessitant des
interventions et des traitements réduits, sans perte de revenu
pour l’agriculteur.
Contact : Bernard Rolland, INRA Rennes
--> Le projet GARICC (Génotypes de blé dur et Adaptation
Régionale aux Itinéraires techniques et aux Contraintes
Climatiques) rassemble des coopératives de céréales, des
chercheurs et des industriels. Il a pour objectif de fournir à
la filière blé dur des outils pour contrer les conséquences de
la sécheresse en région Languedoc Roussillon.
La qualité du grain est un paramètre très important pour
permettre au producteur de valoriser sa récolte. L’objectif de
ce projet est d’évaluer le potentiel technique et économique des
exploitations, pour y cultiver des variétés de blé adaptées à la
sécheresse. Une meilleure connaissance des potentialités des
terroirs de production permettra de disposer des produits
identifiables tant sur la base de leurs aptitudes à la
transformation industrielle que pour leurs qualités pastières.
Ce programme, coordonné par Arvalis, a été mis en place dans le
cadre du pôle de compétitivité Q@limed.
Agriculture biologique
Un programme de travail transdisciplinaire est engagé depuis
2004 pour comprendre comment s’élabore la qualité technologique,
nutritionnelle et organoleptique et évaluer la qualité d’un blé,
d’une farine et d’un pain issus de l’agriculture biologique
comparativement aux techniques de l’agriculture raisonnée.
Les recherches visent à :
– Identifier, quantifier et comprendre les sources de
variabilité de la qualité d’utilisation des blés biologiques aux
différentes étapes de la production et de la transformation,
– Préciser les attentes des consommateurs pour les produits de
panification issus de l’agriculture biologique de manière à
identifier les principaux critères pertinents,
– Rassembler et structurer les connaissances au sein de cette
filière en vue de développer des méthodes d’évaluation
(sensorielles et instrumentales) de la qualité d’utilisation des
blés biologiques.
Ce programme associe plus de 20 laboratoires de l’INRA, des
centres techniques de l’Association de Coordination Technique
Agricole (ACTA) et de l’Association de Coordination Technique
pour l'Industrie Agroalimentaire (ACTIA).
Contact : Joël Abecassis, INRA Montpellier
--> La maîtrise de la nutrition azotée du blé est un facteur
déterminant du rendement et de la qualité. Un projet de
recherche a pour objectif d’améliorer le raisonnement de la
fertilisation azotée du blé biologique. Pour ce faire, une
équipe conjointe de chercheurs INRA, ISARA et Arvalis–Institut
du Végétal s’est intéressée aux conditions de production du blé
biologique (suivi d’un réseau de parcelles bio et essais au
champ) et a utilisé un outil de gestion développé en agriculture
conventionnelle : Azodyn.
Fiche de dossier de presse du 25/11/2003 :
Fertilisation organique et amélioration de la productivité et de
la qualité boulangère du blé biologique
* Procédés de transformation
Le fractionnement des matières premières végétales représente
une étape décisive pour leur valorisation. L'utilisation de
procédés de fractionnement permet à la fois d'obtenir des
produits alimentaires intermédiaires (farines, semoules, etc.)
mais aussi des "agro-molécules" (protéines, amidons,
micronutriments…) dont on souhaite exacerber les propriétés.
Les céréales sont largement consommées sous forme de farines
blanches. Or, les minéraux et les vitamines du grain de blé ont
la particularité d'être concentrés dans les enveloppes externes
(son) et le germe qui sont éliminés dans les procédés de
mouture.
Les chercheurs travaillent à l’amélioration des procédés de
fractionnement et étudient l’impact des procédés (broyage,
décorticage, séparation) sur l’extraction des micronutriments,
mais aussi la limitation du risque sanitaire. En effet, les
micronutriments du grain de blé sont également situés dans les
zones les plus susceptibles de contenir des résidus de produits
phytosanitaires.
Si hier, les procédés de fractionnement des grains de céréales
reposaient sur des approches empiriques et ancestrales et le
savoir-faire des opérateurs, les recherches menées à l’INRA de
Montpellier apportent aujourd’hui une connaissance objective du
comportement des tissus aux opérations de fractionnement, en
lien avec leur structure et composition biochimique. Cette
connaissance fonde aujourd'hui les travaux sur le développement
de procédés et produits innovants.
Cette approche systématique d’étude du comportement des tissus
lors des opérations de fractionnement et la recherche des
composés d’intérêt est menée en lien étroit avec les
spécialites de la sélection variétale, pour l’amont, et de la
nutrition, pour l’aval (INRA de Clermont-Ferrand). Elle prend en
compte également les problèmes éventuels de "contaminants" des
grains, tels ceux synthétisés par des microorganismes (INRA de
Bordeaux) et les qualités technologiques et sensorielles (INRA
de Nantes et Dijon) des aliments céréaliers.
Plate-forme "Fractionnement des céréales" à Montpellier
Cette plate-forme, unique en Europe, met à disposition
des filières céréalières un ensemble d'équipements
permettant de réaliser les principales opérations
unitaires de fractionnement par voie sèche. Centrée sur
la première transformation des céréales, cette
plate-forme permet des expérimentations à l'échelle
pilote. Elle est utilisée par les chercheurs, en
collaboration avec des industriels de la filière
Céréales, pour formaliser des savoir-faire traditionnels
et développer des produits nouveaux à partir de la
maîtrise des procédés de première transformation. |
--> L’INRA, en collaboration avec 3 coopératives, a lancé un
programme visant à fabriquer un nouvel aliment à base de blé dur
vert. Les chercheurs de l’INRA de Montpellier ont travaillé sur
les aspects technologiques de la transformation du grain, ainsi
que sur la conservation de la qualité nutritionnelle. Après 7
années de recherche et de développement, le produit est
aujourd’hui commercialisé, sous la marque Grinn’s® : un blé vert
entier, conditionné en sachets souples et microondables, qui
cumule les avantages d’une céréale et d’un légume vert.
Fiche de Presse Info du 14/04/2005 :
Du blé vert dans nos assiettes
--> Dans le cadre d’un réseau RARE (Réseau de recherche et
d'innovation technologiques Alimentation Référence Europe, des
ministères de la recherche et de l’agriculture), le programme
Conception Assistée de Nouveaux Aliments (CANAL) a été mené par
l’INRA avec pour objectif la réalisation d’outils d’aide à la
décision : méthodes de mesures, simulateurs, démonstrateurs…
pour permettre aux industriels de développer de nouveaux
produits.
Les chercheurs ont étudié le comportement d’aliments "modèles"
tant au niveau de leur formulation que des procédés de
transformation, en lien avec les problématiques industrielles.
Les connaissances obtenues dans le cadre des projets sont en
phase de transfert.
Dans le cadre du projet "SALVE" mené par l’INRA de Nantes, des
modèles décrivant l’évolution de la structure alvéolaire des
produits céréaliers en cours de transformation (fermentation,
cuisson) ont été développés et validés par les expérimentations
réalisées par imagerie in situ (IRM, tomographie RX). Par
extension numérique du modèle des solides cellulaires, les
propriétés mécaniques (élasticité, résistance) du produit ont
été calculées en fonction de la structure alvéolaire. Leur lien
avec les propriétés sensorielles (croustillance, moelleux) ayant
été établi, l’assemblage de ces résultats permet de déterminer
la formulation et la conduite des procédés requises pour
l’obtention de la texture souhaitée.
A partir de ces résultats, les chercheurs ont mis au point un
outil d’aide à la décision pour le développement rationnel de
nouveaux produits céréaliers répondant aux qualités
nutritionnelles et organoleptiques recherchées.
* Usages non alimentaires
Le développement des besoins en biocarburant repose en
particulier sur la production d’éthanol. A côté de l’utilisation
de l’amidon, selon des procédés maintenant bien au point, se
mettent en place des recherches sur l’utilisation des sons et
drèches où les composés cellulosiques sont transformés en
éthanol par une succession d’hydrolyses enzymatiques et de
fermentation (INRA de Toulouse, en relation avec le pôle
Industries et Agro-Ressources de Champagne Ardenne). Ce travail
contribue à une valorisation complète du grain, dans une logique
de développement durable, où les besoins alimentaires et
énergétiques sont rendus complémentaires et non concurrents.
La recherche sur les céréales en
trois axes : goût, santé, sécurité
* Goût
Les recherches de l’INRA de Dijon s'inscrivent dans la
thématique sensorialité-aliment et concernent plus
particulièrement la qualité des aliments, la perception
sensorielle, le fonctionnement des systèmes sensoriels et les
préférences des consommateurs.
--> Après quatre années de développement, des chercheurs de
l'INRA Dijon, en coopération avec la plate-forme technologique
du Creusot, ont mis au point un simulateur de mastication,
permettant de reproduire fidèlement les principales fonctions
mécaniques et physiologiques de la bouche humaine, destinées
notamment à libérer les composés de la flaveur : la saveur et
l'arôme de l'aliment.
Fiche de Presse Info du 10/11/2005 :
La machine à mâcher
--> Des chercheurs de l'INRA de Nantes ont mis au point une
méthode à l'échelle du laboratoire pour évaluer et prédire le
croustillant des pétales de maïs du petit déjeuner. Les
résultats de cette étude ont contribué à la sélection variétale
de maïs adapté à la production de corn flakes et à la
détermination des facteurs structuraux impliqués dans leur
texture.
Fiche de Presse Info du 21/03/2006 :
Au cœur des corn-flakes
* Santé
--> Teneur en fibres du pain
La nature du pain a évolué avec l’accroissement de l’utilisation
de farines blanches et les modifications des procédés de
fabrication. Le développement du pain blanc a conduit à une
baisse de la densité nutritionnelle et surtout de la teneur en
fibres par rapport à des céréales complètes. L’objectif du
programme INRA AQuaNuP (Amélioration de la qualité
nutritionnelle du pain) mené par l’INRA de Nantes et de Dijon
est de développer de nouveaux pains avec un index glycémique
réduit et une teneur accrue en fibres alimentaires, qui
permettrait d’intégrer les recommandations nutritionnelles et
les attentes du consommateur.
cf. fiche :
Améliorer la qualité nutritionnelle du pain en préservant ses
qualités sensorielles
Association de céréales et légumineuses
Pastaleg, un autre programme de recherche, associant l’INRA de
Montpellier et de Nantes et l’Ania (Association nationale des
industries alimentaires), travaille à l’élaboration de pâtes
incorporant des légumineuses pour aider le consommateur à
accroître sa consommation de légumineuses. En effet, celles-ci
jouent un rôle essentiel dans la longévité des populations et la
prévention de diverses maladies. Ces pâtes aux légumineuses
devraient arriver en rayon d’ici à 2-3 ans.
Contact : Valérie Micard, INRA Montpellier
* Sécurité
Les recherches de l’INRA portent sur les insectes des grains et
les agents d'altération fongiques, notamment producteurs de
mycotoxines. La prolifération non maîtrisée des insectes
ravageurs des stocks représente un des risques majeurs de
détérioration de la qualité des stocks de grains et graines. Les
défauts de qualité sanitaire qu'entraînent les infestations sont
irréversibles et se répercutent sur la qualité sanitaire de tout
l'aval de la filière jusqu'à l'aliment.
L’INRA de Bordeaux (pôle « Qualis ») développe une approche
intégrée couvrant plusieurs champs complémentaires :
biodiversité, génétique et physiologie des champignons
toxinogènes, détection et typage des insectes des denrées,
intelligence artificielle et systèmes d’aides à la décision.
Risque mycotoxique
Les mycotoxines sont des toxines élaborées par diverses espèces
de champignons microscopiques tels que les moisissures
(Aspergillus, Fusarium, Stachybotrys, Penicillium, etc.). En
Europe, ce risque est essentiellement lié aux mycotoxines
produites au champ avant récolte, représentées majoritairement
par les mycotoxines de Fusarium (trichothécènes, zéaralénone et
fumonisines).
--> L’INRA et l’Institut de Recherches Technologiques
Agroalimentaires des Céréales (IRTAC) pilotent un programme RARE
(Réseau de recherche et d'innovation technologiques Alimentation
Référence Europe, des ministères de la recherche et de
l’agriculture) consacré spécifiquement aux mycotoxines de
Fusarium. Les recherches s'orientent vers la compréhension des
phénomènes modulant la production et la persistance de ce type
de mycotoxines dans les céréales avant et après la
transformation. Le consortium (près de 40 équipes, du secteur
public et privé) aborde trois axes :
– La maîtrise préventive de la biosynthèse des fusariotoxines au
champ ;
– Les outils de traçabilité dans la chaîne de transformation en
aliment ;
– L’appréciation des risques toxicologiques spécifiques pour une
meilleure prévention.
http://www.bordeaux.inra.fr/rare-fusariotoxines/
Insectes ravageurs des stocks
Les infestations par les insectes découlent à la fois du manque
de maîtrise des conditions de conservation d’énormes quantités
de matières premières alimentaires entreposées en silos ou
magasins parfois pendant plus d'une année entière, et d'une
absence de compréhension de la dynamique d'évolution et
d'adaptation des populations de ces ravageurs indésirables à des
environnements changeants.
--> cf. fiche :
Prévention simultanée des risques liés aux insectes et aux
résidus de pesticides dans les céréales
Les partenariats de l’INRA
dans la recherche sur les céréales
Projets européens
L’INRA est impliqué dans deux projets européens de recherche sur
les céréales :
--> QualiGrain - Quality of stored grain / qualité des grains
stockés
Etude et développement d'un système d'aide à la décision pour le
pilotage et le contrôle de la qualité de l'orge de brasserie.
http://www.bordeaux.inra.fr/QualiGrain/index.html
--> HEALTHGRAIN - Exploiting Bioactivity of European Cereal
Grains for Improved Nutrition and Health Benefits / Mieux
exploiter les composés actifs des céréales pour leurs effets
positifs sur la santé.
http://www.healthgrain.org
cf. fiche :
Exploiter pleinement le potentiel nutritionnel des céréales
Pôles de Compétitivité
Céréales Vallée
L’INRA est partenaire de ce pôle de compétitivité "Innovation
dans les céréales" qui a pour but de développer des projets
innovants de recherche et développement, en partenariat avec des
industriels en Auvergne.
Il concerne la valorisation des céréales en terme de génomique,
sélection des semences et agro-industrie. Il se positionne à la
fois en amont de la filière dans le secteur des semences et en
aval, dans le secteur de la recherche de nouvelles utilisations
pour les céréales. Trois unités du Centre INRA de
Clermont-Ferrand sont impliquées dans ce pôle : Amélioration et
santé des plantes, Agronomie, Nutrition humaine.
http://www.cereales-vallee.org/
VITAGORA
L’INRA est partenaire de ce pôle de Compétitivité
agroalimentaire ayant pour objet de générer et conduire des
projets innovants pour renforcer la compétitivité des acteurs
économiques des régions Bourgogne et Franche-Comté. Les
recherches de l’INRA de Dijon sur la qualité des aliments, la
perception sensorielle et la préférence des consommateurs
s’intègrent dans le positionnement du pôle : Goût – Nutrition –
Santé. Elles participent notamment au projet de la filière
Blé-Panification de Vitagora. L’objectif de ce projet est
d’identifier et de maîtriser les facteurs-clés permettant, sur
le plan européen et international, de délivrer au consommateur
final des gammes novatrices de produits de panification à haute
valeur ajoutée "Goût-Nutrition-Santé" et de praticité, en
optimisant successivement chaque maillon de la chaîne de valeur.
http://www.vitagora.com/
PROD’INNOV
L’INRA participe à ce pôle aquitain dédié aux produits et
procédés innovants pour la santé et l’alimentation. A ce titre,
l’INRA Bordeaux coordonne les projets visant à intégrer dans les
démarches d’innovation les contraintes de sécurité sanitaire
tout au long des process de production et de transformation.
Partant de la compréhension des mécanismes de contamination
(mycotoxines, métaux lourds, composés organiques), les démarches
visent à améliorer la traçabilité des contaminants, les
diagnostics analytiques, la promotion de méthodes d’amélioration
de la qualité sanitaire et la formation des acteurs. Les
céréales et particulièrement le maïs et ses produits dérivés
sont au cœur de ces activités du pôle.
http://www.prodinnov.fr/
Q@LI-MEDiterranée
Le pôle Q@LI-MEDiterranée traite des systèmes agroalimentaires
durables et de la qualité de vie en Méditerranée. Il s’agit de
promouvoir, avec une prise en compte intégrée de l'ensemble de
la production agricole et agroalimentaire, un modèle de
développement original, durable, respectueux de l'environnement.
Ce modèle est basé sur la notion de qualité à tous les niveaux
des filières et sur les avantages comparatifs (notamment en
matière de santé) des produits et des systèmes de production
méditerranéens. La stratégie du Pôle s’articule autour de 4 axes
dans lesquels s’insèrent les projets R&D : Améliorations
variétales ; Sécurité sanitaire et traçabilité des produits
frais ; Alimentation, aliments et santé ; Marketing
territorial. |
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