Paris, France
February, 2007
Source:
AGPM-INFO économique Février
2007 n°411
Le dossier des teneurs maximales
en mycotoxines par le maïs et les produits issus du maïs n'étant
pas clos (le règlement européen prévoit de fixer les seuils
d'ici l'été 2007), la Commission a lancé les consultations sur
ce
sujet dans le cadre d'un forum qui s'est tenu le 15 janvier
dernier.
La filière maïs et le COPA y ont
fait une intervention commune; il a été demandé un relèvement
des seuils pour les trois mycotoxines ainsi que le traitement
spécifique des maïs destinés à l'amidonnerie. De plus il a été
souligné l'incapacité de la filière de mettre en oeuvre les
seuils dès l'été 2007 du fait de l'absence de solutions
techniques opérationnelles pour soutenir les contaminations
ainsi que l'impuissance des producteurs face aux
facteurs de contamination prépondérants (climat, pression des
insectes…).
Les demandes de la profession ont
été confortées par celles du COCERAL, des semouliers européens
de maïs, des amidonniers européens et de la filière italienne de
semoulerie de maïs.
Ainsi, tous les maillons européens
de la filière maïs s'accordent pour demander un relèvement
significatif des seuils car les produits alimentaires issus du
maïs représentent une part limitée de l'assiette alimentaire
moyenne et par conséquent le consommateur est très faiblement
exposé aux fumonisines et à la zéaralénone, mycotoxines
principalement voire exclusivement apportées par le maïs: les
données d’exposition montrent que le consommateur est loin de la
Dose Journalière tolérable.
Ainsi il a été demandé un seuil de
5000 ppb pour les fumonisines contre 2000 ppb actuellement
prévus, 400 ppb pour Zéaralénone contre 200 ppb et 3000 ppb pour
le DON contre 1750.
Au forum de consultation à
Bruxelles, l’attention des experts nationaux a été attirée sur
le fait que le processus d'extraction de l’amidon permettait
d'éliminer les mycotoxines; les produits issus de l'amidon sont
donc indemnes de mycotoxines et ne participent pas à
l’exposition du consommateur.
Le dossier fera encore l'objet de
discussions au sein du comité d'experts de la DG Sanco. La
vigilance est de mise pour ce dossier du fait des importantes
retombées économiques qu'il sous tend. |