Paris, France
August 24, 2007
Alors que deux nouveaux saccages
d’essais biotechnologiques ont été commis dans le Gers (32), les
professionnels des semences et de la protection des plantes
prennent acte de la volonté du
Ministre de l’Ecologie
de préparer une loi réglementant les cultures biotechnologiques.
En attendant ce nouveau texte, ils s’insurgent contre les
soi-disant « neutralisations » de parcelles d’essais récemment
revendiquées par les Faucheurs volontaires qui ne sont rien
d’autre qu’une violation délibérée de la loi.
JL Borloo, ministre de
l’Ecologie et du Développement durable, vient d’annoncer sa
volonté de préparer une loi réglementant les cultures
biotechnologiques.
« Nous avons toujours souhaité qu’un cadre législatif transpose
en droit français la directive européenne encadrant les cultures
biotechnologiques et avons notamment regretté que le denier
débat parlementaire n’ait pu aller jusqu’à son terme. Nous
prenons donc acte de cette décision en espérant que cette fois,
le processus législatif aboutisse pour stabiliser définitivement
une situation qui est particulièrement dramatique», déclare
Philippe Gracien, porte-parole des professionnels des semences
et de la protection des plantes. « Les faucheurs invoquant
régulièrement la prétendue « illégalité » des expérimentations
et cultures de plantes biotechnologiques, on ne peut qu’espérer
que la volonté du Gouvernement permettra de mettre un terme
définitif aux saccages répétés des parcelles, privant les
Faucheurs de la brèche dans laquelle ils s’engouffrent en toute
mauvaise foi pour commettre leurs exactions » a-t-il ajouté.
Alors que le Grenelle de l’environnement devrait être l’occasion
d’un dialogue objectivement fondé, l’été 2007 sera celui où les
parcelles d’essais de recherche, de production de semences ou de
cultures commerciales de plantes biotechnologiques légalement
autorisées sont l’objet d’actes de vandalisme répétés.
« Cet état de fait est insupportable dans un Etat de droit,
poursuit Philippe Gracien. Comment tolérer que chaque été des
appels à destruction de parcelles soient lancés sans
justification scientifique pertinente et sans que leurs auteurs
ne soient inquiétés ? Comment accepter que des chercheurs ou des
agriculteurs soient l’objet d’intimidations ou de menaces et que
le fruit de leur travail soit réduit à néant en quelques minutes
sans aucun fondement scientifique ? Comment ne pas être
scandalisés par l’hypocrisie et l’effronterie de délinquants qui
n’hésitent pas à minimiser les conséquences de leurs exactions
nocturnes auprès de l’opinion publique en parlant de «
neutralisations » de parcelles biotechnologiques ? Comment
tolérer qu’une minorité s’arroge le droit de violer la propriété
privée et de détruire le travail d’autrui ? La loi est la même
pour tous et doit être respectée ! Nous incitons avec force le
Gouvernement à identifier et poursuivre les auteurs de ces actes
de vandalisme ».
GNIS
: Groupement national interprofessionel des semences et des
plants
OLEOSEM :
Association de l'industrie des semences de plantes oléagineuses
SEPROMA : Chambre syndicale des entreprises françaises de
semences de maïs
UIPP : Union des industries de
la protection des plantes |
|