France
November 13, 2006
Source:
GNIS
-
Groupement national
interprofessionnel des semences et des plants
Les semences représentent 20% de
l’excédent commercial français des produits agricoles*
Cette année encore, et malgré les
difficultés et les attaques que rencontre l’agriculture
française, le solde positif du commerce extérieur des semences
et plants atteint un nouveau record de 317 M€, soit 12% de plus
que le solde précédent.
Ce record est le résultat d’une
baisse des importations qui se poursuit en 2005/06 pour
atteindre la valeur de 332,5 M€, soit -8%, alors que les
exportations progressent de 1% avec 650 M€.
L’excédent commercial français des
produits agricoles pour la campagne 2005/06 est de 1 612 M€.
Ainsi, avec un excédent de 317 M€ la filière française des
semences représente près de 20% de la totalité de cet excédent.
LA FRANCE : PLATE-FORME DE
PRODUCTION ET D’ECHANGES DE SEMENCES POUR L’EUROPE
La France qui est le premier pays
producteur européen de semences, est également une plate-forme
d’échanges: premier exportateur mondial de semences de maïs
(troisième exportateur mondial toutes semences), mais aussi gros
importateur de semences.
Le commerce extérieur de la
branche semences et plants est excédentaire depuis le début des
années 90 et croît régulièrement pour atteindre 317 M€ en
2005/06. Ces bons résul-tats traduisent à la fois le dynamisme
de la recherche française et la qualité des semences produites,
et ce malgré un environnement de plus en plus hostile dans notre
pays.
80 % DE NOS EXPORTATIONS EN
MAÏS, POTAGERES ET BETTERAVES
Malgré les attaques dont il fait
l’objet, le maïs représente toujours la part la plus élevée des
exportations de semences, soit 40%, même si celle-ci tend à
diminuer devant la baisse notable des surfaces de consommation
observée en Europe et la diminution du rôle de notre pays comme
plate-forme européenne suite à l’interdiction, seulement en
France, de certains traitements de semences.
Les potagères avec 27% continuent
de progresser et les betteraves restent stables à 12%.
DES EXPORTATIONS CONCENTREES
SUR L’UNION EUROPEENNE, ET SURTOUT SUR L’ALLEMAGNE MAIS DONT LA
PART DIMINUE VIS A VIS DES PAYS TIERS
Ainsi, la baisse des échanges qui
affecte la filière maïs modifie la carte des flux telle que nous
la connaissions jusqu’à maintenant. L’intérêt des opérateurs
semble se porter au-jourd’hui vers les pays d’Europe de l’Est
intra ou hors UE. Ils vont même plus loin à la re-cherche de
nouveaux marchés.
Ainsi la part des exportations à
destination de l’UE stable à 80 % ces dix dernières années tombe
à 75% en 2005/06 au bénéfice des pays tiers dont la part atteint
un niveau jamais égalé de 25%.
La balance commerciale avec les
pays de l’Union Européenne à 25 régresse pour la pre-mière fois
de 2,5% par l’effet conjugué d’une baisse des importations et
des exportations, respectivement de -9 et -5%. Les échanges ont
globalement baissé sur les pays de l’UE à 15 (-1,3% pour les
importations et -7% pour les exportations). En revanche, les
exporta-tions vers les nouveaux pays membres continuent de
progresser à un rythme soutenu (+13%), alors que les
importations chutent de 60%. En conséquence, le solde de la
France avec ces pays a plus que doublé passant de 15 à 39 M€.
La plupart des principaux pays
clients de la France sont affectés par la baisse des
expor-tations. Globalement, elles régressent vers les pays du
Nord de L’UE et progressent vers l’Europe du Sud et les pays de
l’Est.
Ainsi l’Allemagne, de loin le plus
gros client de la France, est aussi la plus touchée avec une
baisse des exportations de 13% qui amène la valeur des
exportations à 131 M€ en 2005/06 contre 149 M€ en 2004/05.
Idem pour les Pays-Bas qui restent
le second pays client de la France malgré une baisse de 8% des
exportations. A noter que pour la seconde année consécutive, les
importations en provenance de ce pays (premier fournisseur de la
France) enregistrent une baisse sou-tenue qui en trois ans fait
passer le solde déficitaire de la France de -34 M€ à -13 M€. En
cause, à proportions égales, les semences de maïs, mais aussi
les potagères et les betteraves.
Les exportations vers l’Espagne et
l’Italie régressent respectivement de -8 et -11%. Les baisses
les plus notables affectent ensuite, par ordre d’importance, la
Pologne (-25%), le Danemark (-39%) et la Suède (-45%). Seules
les exportations à destination de la Belgi-que, de la Grèce, du
Portugal et de la plupart des nouveaux membres enregistrent une
progression significative.
La Hongrie redevient le premier
pays client sur la zone grâce aux semences de maïs, mais perd
son statut de 3ème pays européen fournisseur de la France par un
net recul des importations (-67%). Le solde de la France avec ce
pays devient positif alors qu’il était dé-ficitaire depuis six
ans. Les exportations vers la Slovaquie, la République tchèque
et les Pays Baltes progressent fortement de +57% pour la
première et de +39% pour les suivants.
LES EXPORTATIONS EXPLOSENT VERS
LES PAYS TIERS : +25 %
La Fédération de Russie devient
pour la première fois le premier pays tiers client de la France
avec une valeur de 16,4 M€, supplantant de peu le Maroc malgré
une hausse sen-sible des exportations vers ce pays (15,7 M€).
Viennent ensuite les USA avec une stabili-sations des
exportations à 12 M€, puis par ordre d’importance l’Ukraine
(11,5 M€), l’Algérie (10 M€), la Roumanie (9,6 M€), la Turquie
(8,7 M€) et la Suisse (8,3 M€).
ENGOUEMENT DES OPERATEURS POUR
LES PAYS DE LA CEI OCCIDENTALE**
Longtemps considérée comme marché
d’opportunité, la CEI Occidentale devient la première zone
cliente de la France avec un excédent de 32 M€, confirmant ainsi
le nouvel intérêt des opérateurs pour la région.
Tous les pays de la zone sont
concernés par la progression significative des exportations.
Elles ont plus que doublé pour les semences de betterave et ont
fortement progressé en tournesol (+43%) et maïs (+44%).
La Fédération de Russie et
l’Ukraine sont les principales bénéficiaires de cette
progression. La valeur des exportations à destination de ces
pays atteint 16,4 M€ (+77%) pour la première et 11,5 M€ (+34%)
pour la seconde. Elle a presque doublé vers la Biélorussie et
quintuplé vers la Moldavie.
REGAIN D’INTERET EGALEMENT POUR
LA ROUMANIE ET LA BULGARIE
L’intérêt des entreprises
françaises se confirme également pour les pays devant rejoindre
prochainement l’Union Européenne. Les exportations vers la
Roumanie et la Bulgarie ont plus que doublé, essentiellement en
semences de tournesol, de maïs et de potagères. Le solde
bénéficiaire de la France avec ces pays passe de 4 à 13 M€.
REPRISE SUR L’AFRIQUE DU NORD
Malgré une progression des
exportations de +5%, le Maghreb, marché traditionnel de la
France, perd sa place de première zone cliente de la France.
Le Maroc reste le premier pays
client de la France sur la zone avec un total des exporta-tions
de 15,7 M€, mais contrairement à 2004/05, les exportations sont
en recul sur l’Algérie (-9%) et repartent sur la Tunisie (+14%)
grâce aux plants de pomme de terre et aux semences de potagères.
Vers les autres pays d’Afrique du
Nord, les exportations croissent significativement (+11%) grâce
à une forte augmentation des exportations vers l’Egypte (+86%),
restées stables en 2004/05. Cette progression est attribuable
aux plants de pomme de terre, aux semences de betterave et de
potagères.
Les exportations vers la Libye
continuent de régresser, mais ce pays a interdit les
importa-tions début 2006. En 2005/06, elles diminuent de 27%
touchant essentiellement les plants de pomme de terre et les
semences de potagères.
REPRISE VERS LE PROCHE ET LE
MOYEN ORIENT
Stables en 2004/05, les
exportations françaises vers les pays du Proche et Moyen Orient
reprennent fortement pour atteindre la valeur de 25 M€, soit une
progression de plus de 24%. Dans cette zone, la situation est
contrastée avec un groupe de pays en progression:
essentiellement la Turquie (+68%) qui avait été un peu délaissée
l’année dernière et l’Iran (+36%). Vers l’Arabie Saoudite et
Israël, la hausse des exportations ralentit, mais reste à un bon
niveau (+10%). La reprise des échanges avec l’Iraq est encore
très faible avec des exportations d’une valeur de 233 200 €.
A l’inverse, les exportations vers
le Liban chutent de 22%. La détérioration se poursuit vers la
Jordanie (-4%) et la Syrie (-11%).
Les principales espèces exportées
sont les potagères, les betteraves et les pommes de terre. En
2005/06, la croissance des exportations porte sur les semences
de potagères, de betterave et de tournesol dont la valeur
exportée à plus que triplé.
LE RALENTISSEMENT SE CONFIRME
AVEC L’AMERIQUE DU NORD
Les exportations de maïs,
principale espèce concernée, continuent de diminuer à un rythme
soutenu (-59%), soient une perte de 1,2 M€. Cependant la
progression enregistrée sur d’autres espèces, en particulier les
potagères et florales permet de stabiliser le niveau des
exportations à 12 M€. A noter également, bien que marginale, la
belle performance des betteraves dont les exportations passent
de 8 450 à 293 000 €.
VERS DE NOUVELLES PUISSANCES
ECONOMIQUES EMERGENTES
Parmi les autres clients de la
France figurent des puissances économiques émergentes tel que le
Brésil. Depuis 1999/00, les exportations de la France
enregistrent une forte pro-gression vers ce pays. En 5 ans,
elles sont passées de 0,7 à 3,5 M€, soit une progression moyenne
sur la période de +41%, laissant en troisième position
l’Argentine, pourtant pre-mier client sur l’Amérique du Sud
jusqu’à la crise financière de 1999. Depuis, les exportations de
la France vers ce pays reprennent progressivement.
Vers l’Asie, les exportations vers
le Japon, premier client de la France sur la zone asiatique
depuis toujours, stagnent voir régressent sur les cinq dernières
années. En revanche, elles progressent fortement vers la Chine
et l’Inde pour atteindre respectivement 2 et 1,5 M€, soit une
progression moyenne sur 5 ans de 23% pour la première et 19%
pour la seconde.
A noter également, un
développement des exportations vers le Pakistan à hauteur de 850
000 €, soit +35% en 2005/06.
EVOLUTION DE LA REPARTITION
GEOGRAPHIQUE DES EXPORTATIONS FRANÇAISES DE SEMENCES ET PLANTS
Union Européenne et les 20 premiers pays tiers destinataires
Source GNIS d'après Douanes
* Total agriculture, sylviculture
et pêche
** Fédération de Russie, Ukraine, Biélorussie, République de
Moldavie |