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"Les semences paysannes" - Une fausse solution à un faux problème
Paris, France
May 2005

Source: GNIS

La filière semences répond aux allégations du réseau « Semences paysannes ».

Ce réseau fait circuler une pétition qui présente les « semences paysannes » comme répondant naturellement mieux au goût des consommateurs, à la sauvegarde de la biodiversité menacée par la standardisation, à la lutte contre les pesticides…. Il s’appuie sur la nostalgie d’un monde « paysan », qui serait, à lui seul, garant du vrai, du naturel et de la qualité. Cette démarche s’inscrit clairement en opposition à la filière officielle des semences, qualifiées d’« industrielles ».

En opposition avec les semences certifiées proposées aujourd’hui aux agriculteurs par la filière, les « semences paysannes » sont définies par leurs promoteurs comme issues de sélection massale, ou de populations locales ou anciennes. Les « variétés paysannes » seraient volontairement peu homogènes et peu stables, pouvant évoluer génétiquement dans un milieu « naturel ». Ces « semences » seraient produites par le « paysan » pour son propre usage et il pourrait les « échanger librement ».

Dans ce débat, les professionnels des semences ont la responsabilité d’informer sur la réalité des semences en France :

La sauvegarde de la biodiversité

Les espèces cultivées ne sont qu’une partie émergée de la biodiversité. En agriculture, la biodiversité ne se réduit pas à quelques variétés anciennes : il existe, par exemple, plus de 3.500 variétés de pommes de terre, sauvages et cultivées, dans le monde.

Les ressources génétiques sont conservées depuis très longtemps au sein de la filière semences par les sélectionneurs et des réseaux spécialisés, qui puisent en elles les caractères intéressants pour la création variétale. Cette conservation demande un travail colossal, des scientifiques pluridisciplinaires, des lieux et des modes de conservation variés, des descriptions précises, un suivi rigoureux pour que ces ressources génétiques puissent être maintenues vivantes et puissent être reproduites. La conservation des ressources génétiques exige des compétences techniques qui vont au-delà du métier d’agriculteur.

Enfin, la création permanente de nouvelles variétés à partir de ces ressources par les entreprises de sélection, dont c’est le métier, contribue à enrichir la biodiversité.

Répondre aux goûts des consommateurs : l’objectif de la sélection

Répondre aux attentes des consommateurs, c’est bien sûr l’objectif des sélectionneurs et des filières végétales. Les consommateurs sont de plus en plus exigeants vis-à-vis de leur alimentation et ils n’ont jamais eu autant le choix parmi la gamme de produits qui leur est proposée. Ils demandent des produits variés, d’un bel aspect visuel, d’une qualité constante tout au long de l’année, et surtout des produits garantissant la sécurité alimentaire. Pour toutes ces raisons, il est nécessaire que des approvisionnements en semences de qualité soient assurés.

Le goût dépend en partie des caractéristiques variétales, et c’est également le domaine des sélectionneurs. Toutes les variétés anciennes ne sont pas savoureuses ; elles servaient d’abord à couvrir les besoins alimentaires de base. Si aujourd’hui le goût n’est pas toujours satisfaisant, on doit le plus souvent en chercher la cause dans les conditions de conservation et de transport, ou les méthodes de culture, souvent liés à l’attachement des consommateurs à l’aspect extérieur des produits.

La préservation de l’environnement est l’affaire de tous, et de la filière semences

La filière semences sélectionne des variétés résistantes aux maladies. Elle produit aussi les semences de variétés destinées à l’agriculture biologique (850 en 2004).
Les nombreux contrôles et tests effectués sur les semences certifiées garantissent leur état sanitaire, évitant ainsi les contaminations. Ils garantissent également leurs caractéristiques agronomiques, ce qui permet un usage raisonné des produits phytosanitaires.

Une réglementation pour des échanges responsables

Le réseau « Semences paysannes » plaide pour un marché totalement libéral des semences et contre la réglementation. Cette réglementation a été élaborée par le ministère de l’Agriculture à la demande des agriculteurs qui voulaient des garanties sur l’identité des semences, et sur leurs qualités biologique et sanitaire. Elle est destinée à favoriser les échanges tout en luttant contre les abus de la pratique ancienne du colportage et des marchés forains.

Cette réglementation, qui est devenue européenne, s’est construite dès l’origine sur la création du catalogue des espèces et variétés (près de 20 000 variétés y sont inscrites aujourd’hui), puis, dans les années 60, sur la mise en place du contrôle officiel et de la certification des semences, par le service technique du Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants).

Ces règles permettent de répondre à deux objectifs essentiels :

• Protéger les agriculteurs contre les tromperies en leur garantissant l’identité de la variété et la qualité des semences,

• Faciliter les échanges grâce à des normes et des définitions communes, sur des critères tels que l’identité variétale, la pureté variétale et spécifique, la faculté germinative….

Bien sûr, l’ensemble de ce dispositif réglementaire s’adapte et évolue au fur et à mesure des besoins, en respectant toujours l’intérêt collectif.

Ainsi, tout est en place, et depuis longtemps, pour assurer la préservation de la biodiversité des espèces cultivées, la transparence des échanges, et pour répondre aux besoins en semences de qualité de tous les utilisateurs.

Sélection végétale : de l’œil à la science

Les premiers agriculteurs sélectionnaient visuellement les plantes dont les épis étaient assez résistants pour éviter la perte des grains, les plus grands et aux plus gros grains pour augmenter le rendement. Cette sélection « massale » a permis de domestiquer les plantes sauvages, devenues plantes cultivées. Avec la découverte de la génétique, l’amélioration s’est dotée de méthodes plus scientifiques. Les croisements entre deux plantes présentant des caractères différents ont permis de cumuler chez les descendants des caractères favorables recherchés.

Aujourd’hui, la sélection végétale utilise des méthodes issues de la statistique, de la biologie, de la biochimie et de la biotechnologie. La création variétale répond aux besoins agronomiques des agriculteurs, aux besoins nutritionnels, gustatifs et de diversité des consommateurs, ainsi qu’aux demandes de la société, notamment en matière de santé publique et de développement durable.

Le catalogue officiel : référence et transparence

Le Catalogue permet de clarifier les échanges. Il garantit aussi à l’acheteur la stabilité et la spécificité de la semence. Les variétés inscrites sont nécessairement homogènes et stables, c’est-à-dire qu’elles conservent leurs qualités dans le temps. En outre, le Catalogue est à l’origine de la traçabilité des productions agricoles. En effet, les caractéristiques variétales sont souvent essentielles pour les produits alimentaires frais ou transformés. La variété est à l’origine de toute production et doit donc être parfaitement identifiable, décrite et reconnue. Enfin, les variétés décrites au Catalogue font l’objet d’un dépôt d’échantillon annuel, qui permet de vérifier leur stabilité.

Le Catalogue est ainsi l’expression du progrès génétique, tout en garantissant la fiabilité des descriptions des variétés.

La protection des utilisateurs passe par la traçabilité

Le Service officiel de contrôle et de certification (SOC) a pour mission d'appliquer les règlements techniques de la production, du contrôle et de la certification homologués par le ministère de l'Agriculture. Ses ingénieurs et techniciens contrôlent les semences produites en France, et garantissent officiellement leur qualité. Chaque année, les contrôles concernent 290 entreprises, 330 000 hectares de multiplication de semences et plants, 4 000 variétés multipliées et 75 000 lots de semences et plants.

C’est une garantie pour les utilisateurs de semences, pour les filières des productions végétales, et pour les consommateurs.

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