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Fonds de soutien à l’obtention végétale - Une aide pour la recherche sur le blé tendre
Paris, France
July 2005

Source: GNIS

Depuis sa création, le Fonds de soutien à l’obtention végétale (FSOV) a retenu douze programmes de recherche sur le blé tendre, financés sur trois ans. La majorité d’entre eux vise à accroître la résistance aux maladies et aux ravageurs.

Depuis juillet 2001, est entré en application un accord interprofessionnel pour le renforcement de l’obtention végétale dans le domaine du blé tendre, conclu au sein de la section céréales à paille du Groupement national interprofessionnel des semences (GNIS). Il s’est traduit par la mise en place d’une cotisation (CVO Recherche) sur la collecte de blé tendre pour que tous les agriculteurs, qu’ils soient utilisateurs de graines de ferme ou de semences certifiées, participent au financement de la recherche.

Cet accord a permis de dégager des ressources supplémentaires pour l’obtention végétale. 85% des ressources sont versées comme redevances aux obtenteurs de variétés de blé tendre, leur permettant ainsi d’accroître leur effort de recherche. 15% des ressources alimentent le Fonds de soutien à l’obtention végétale (FSOV).

A quoi sert le FSOV ?

Le FSOV est un fonds destiné à financer des programmes de recherche collectifs dans le domaine du blé tendre, dont la finalité est la sélection de variétés adaptées à une agriculture durable plus respectueuse de l’environnement. Pour être éligibles, les programmes doivent aborder des thématiques conduisant à la création de variétés privilégiant les facteurs de régularité du rendement et permettant de répondre aux diverses qualités exigées par les marchés.

Les programmes pluriannuels sont choisis après appel à propositions. Ne sont retenus que les projets de recherche réellement nouveaux ou ne présentant pas de recouvrement avec les travaux en cours ou déjà financés, par exemple dans le cadre de contrats de branche du ministère de l’Agriculture ou des actions retenues par le Comité technique permanent de la sélection des plantes cultivées (CTPS).

Le choix des programmes de recherche

Chaque dossier est soumis au comité scientifique du FSOV afin d’en évaluer, notamment la solidité méthodologique, le caractère innovant et la faisabilité dans les délais impartis. Ce comité s’appuie sur des avis d’experts indépendants tenus de respecter les mêmes règles de confidentialité. Le comité scientifique est présidé par Pierre Olivier Drege, président de la section céréales à paille du CTPS. Il est composé de personnalités qualifiées issues de l’administration, de la recherche publique, de la recherche privée et des instituts techniques professionnels.

Le choix définitif des programmes se fait par un comité d’engagement composé de représentants des pouvoirs publics, des obtenteurs, des utilisateurs de semences certifiées et de graines de ferme et des collecteurs agréés. Ce comité d’engagement est présidé par Robert Pellerin, en tant que président de la section céréales à paille du GNIS.

Depuis la mise en place du FSOV, deux appels d’offres ont été lancés permettant de choisir cinq programmes en 2003, et sept autres en 2004. Le comité d’engagement n’a pas souhaité lancer de nouvel appel d’offres en 2005 préférant d’abord faire le point sur ceux déjà lancés et éviter, ainsi, de financer deux fois des programmes qui se recouperaient.

Un riche partenariat

Le FSOV encourage les partenariats entre recherche publique et privée, recherche appliquée et fondamentale. En effet, pour être recevable dans le cadre du FSOV, un projet doit associer au moins deux partenaires issus de la recherche publique, des obtenteurs privés ou des instituts publics ou professionnels de recherche appliquée. Actuellement, sept unités différentes de recherche de l’INRA (dont des unités mixtes de recherche INRA/Universités ou INRA/Ecole d’ingénieur agronome), deux universités, deux écoles supérieures d’agriculture, tous les obtenteurs privés (via leur association, l’AFSA, via le Club des cinq ou le CETAC, ou à titre individuel), la FNAMS, le GEVES, ARVALIS sont associés dans un ou plusieurs des douze projets en cours.

Le financement par le FSOV ne peut représenter plus de 50 % du coût total de chaque programme, les 50 % restant à la charge des différents partenaires du programme. Les douze programmes retenus font l’objet d’un financement du FSOV d’un montant total de près 2 millions euros pour trois ans, pour un budget total des programmes de recherche de 4,2 millions d’euros (voir graphique).

Douze projets financés

Sept sur la résistance aux maladies et aux ravageurs

En 2003, le FSOV a retenu un programme visant à mieux exploiter et accroître la résistance du blé au piétin-verse et à la JNO (jaunisse nanisante de l’orge). En 2004, quatre dossiers ont été retenus pour améliorer la résistance et la durabililité des résistances aux maladies (sur la rouille brune, la JNO, les fusarioses et les septorioses). De plus, une pré-étude est financée sur l'évaluation de la sensibilité variétale chez le blé tendre pour l'appétence aux limaces.

Par ailleurs, en 2003, un autre projet financé répond globalement aux attentes de l’agriculture durable et a pour objet de caractériser les variétés vis-à-vis des facteurs limitants du milieu et de proposer des techniques culturales adaptées à la sélection de variétés plus rustiques.

Trois sur la qualité technologique des blés tendre

Les marchés recherchent des blés riches en protéines dans un contexte environnemental qui impose des ajustements de doses d’azote appliquées, en vue de limiter les fuites de nitrate vers les nappes phréatiques. La sélection de blés ayant des potentialités génétiques à synthétiser davantage de protéines dans le grain est donc une préoccupation majeure. Un premier programme a été retenu en 2003, sur l’aide à la sélection de variétés améliorées conjointement pour leur efficacité d’absorption de l’azote et de leur teneur en protéines. Si la teneur en protéines est un critère important, les proportions relatives des groupes protéiques doivent être prises en considération, car elles ont une influence sur la transformation technologique des farines de blé tendre. Un second programme sur ce thème a donc été retenu en 2003.

Par ailleurs, la qualité technologique des blés tendres peut se dégrader s’il y a déclenchement d’une activité alpha-amylasique dans les grains ou la présence de grains germés sur pied avant la récolte. Ces critères interviennent dans les échanges commerciaux, tout particulièrement le temps de chute de Hagberg qui a un impact économique direct sur la valeur marchande du lot. Un programme, retenu en 2004, vise à mettre au point de nouveaux outils de caractérisation des variétés, en matière de sensibilité à la germination sur pied et de sensibilité aux faibles temps de chute de Hagberg.

Deux sur l’amélioration de la qualité sanitaire des blés tendres

Un programme a été retenu en 2003 avec pour objectif d’utiliser la résistance génétique pour réduire la quantité de mycotoxines produites par des Fusarium dans les grains de blés tendres.

En 2004, un projet a été retenu visant à proposer une méthode fiable et d’un coût raisonnable pour décrire la résistance à la fusariose de l’épi et le risque d’accumulation de mycotoxines.

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