Un champ d'essais d'ARVALIS - Institut du vegetal a été détruit dans la nuit du 20 au 21 septembre en Dordogne. Il faisait partie d'un grand programme associé Génoplante dans le but d'améliorer la tolérance à la sécheresse des variétés de maïs.

ARVALIS - Institut du vegetal, organisme de recherche appliquée agricole au service des agriculteurs et de leurs filières, est notamment engagé dans des programmes de recherche faisant appel aux biotechnologies et à la génomique. Ces sciences permettent aujourd'hui d'analyser l'ADN des plantes et facilitent ainsi la sélection des variétés et leur caractérisation. Elles ouvrent aussi la voie au développement de nouveaux outils de pilotage des cultures.

ARVALIS - Institut du vegetal participe ainsi aux programmes de Génoplante aux côtés d'organismes publics (ministère de la recherche, INRA...) et d'organismes des filières céréales et oléoprotéagineux.

Actuellement, ARVALIS - Institut du vegetal est engagé avec Biogemma dans un grand programme -associant de nombreux partenaires- destiné à améliorer la tolérance du maïs à la sécheresse. L'institut apporte son expertise en agronomie et en physiologie du maïs pour détecter les hybrides de maïs les plus intéressants en terme de tolérance à la sécheresse et pour décrire leurs caractéristiques génétiques.

L'institut était chargé de la réalisation de l'essai de Varenne Saint-Agne en Dordogne, qui a malheureusement été partiellement détruit quelques jours avant sa récolte.

L'expérimentation conduite sur 8 hectares, consiste à comparer le comportement de 800 familles de maïs cultivées à la fois en sec et sous irrigation. Grâce aux multiples analyses prévues au moment de la récolte, les spécialistes d'ARVALIS - Institut du végétal devaient interpréter les résultats accumulés en cours de culture. A partir de ces travaux, les chercheurs auraient dû disposer des informations nécessaires à l'identification des gènes impliqués dans la tolérance à la sécheresse.

Au cours du printemps et de l'été, l'institut avait pourtant expliqué localement et à de nombreuses reprises les objectifs de ces essais et avait indiqué qu'ils ne contenaient pas de maïs génétiquement modifié.

Les techniciens d'ARVALIS - Institut du vegetal, leurs partenaires scientifiques et l'agriculteur accueillant l'expérimentation sont très éprouvés par cet acte incompréhensible qui a détruit des mois de travail. ARVALIS - Institut du végétal a porté plainte car cet acte pénalise la recherche et tous les producteurs de maïs et va à l'encontre de l'intérêt général sur la gestion de l'eau.