En moins de deux semaines, plus de 1400 chercheurs et enseignants-chercheurs de l'Université, ingénieurs et techniciens, doctorants et post-doctorants, dans les domaines de la biologie, de l'agronomie, de la médecine, de l'économie ou de la sociologie, ont signé une pétition dénonçant l'actuelle campagne de destruction des essais de recherche réalisés en plein champ.

Le nombre et la qualité des signataires (Prix Nobel, Académiciens, Membres du Collège de France?) qui se sont manifestés en quelques jours traduisent l'inquiétude et plus encore l'exaspération de la communauté scientifique française face à cette situation sans précédent dans le monde. Près de la moitié des expérimentations de plantes génétiquement modifiées autorisées en 2003 a été détruite cet été.

Ces destructions d'essais au champ ne sont ni légales, ni légitimes. Elles affectent gravement la capacité de recherche française en biologie végétale et menacent, à terme, notre compétitivité scientifique dans des secteurs clefs pour l'avenir : l'agriculture, l'alimentation et la santé.

Les chercheurs qui ont lancé la pétition organisent une conférence de presse, jeudi 18 septembre, à 9h 30 au café-restaurant « Les Editeurs » 4, carrefour de l'Odéon 75006 Paris. A cette occasion ils diront pourquoi il est indispensable de mener des expérimentations au champ pour acquérir de nouvelles connaissances et apporter des éléments scientifiques objectifs dans un débat trop souvent passionnel ou à caractère idéologique. Ils feront part également des suites qu'ils comptent donner à cette mobilisation.