Paris, le 26 mars
2003
Le Conseil
d’administration de l’INRA,
réuni mardi 25 mars 2003, a examiné les comptes de l’Institut
pour l’exercice 2002. Ceux-ci font apparaître un déficit
exceptionnel de 50,9 M€ qui résulte de l’effet conjugué d’une
très bonne consommation des crédits et du non versement d’une
part significative de la subvention d’Etat.
Le Conseil
d’administration a approuvé ces comptes, tout en soulignant sa
préoccupation face à cette évolution et à ses conséquences sur
la trésorerie de l’établissement. En effet, fin 2002, le fonds
de roulement brut est ramené à 22 jours, contre 54 jours fin
2001, ce qui est généralement considéré comme un niveau
nécessaire à un bon fonctionnement.
Dans un contexte
économique difficile, avec un déficit élevé des finances
publiques, le Gouvernement a également décidé de constituer une
réserve, dite de “ précaution et d’innovation ”. Pour l’Inra,
cette mesure se traduit par une mise en réserve de 30% de ses AP
2003 (équivalent à 5% de sa subvention totale pour 2003) : soit
29 M€ sur lesquels 8,7M€ viennent d’être annulés, par décret du
14 mars dernier.
Le Conseil
d’administration a examiné la décision budgétaire modificative
autorisant les reports internes de l’établissement et inscrivant
les conséquences de cette annulation : suspension de toutes les
opérations immobilières nouvelles, réduction des autres
investissements, mise en réserve des reports des unités. La
direction générale a précisé que ces choix de répartition
étaient justifiés par le caractère conjoncturel des mesures de
régulation.
Conscient de ses
responsabilités, le Conseil d’administration a approuvé cette
décision modificative mais a tenu à manifester son inquiétude
quant à ses conséquences sur l’activité de recherche de l’Inra
et sur ses engagements vis-à-vis de ses partenaires, surtout des
régions.
Il a pris note de
l’engagement du Premier ministre sur le report effectif des
subventions non versées du budget 2002, confirmé par l’arrêté du
10 mars 2003 ; il a souhaité que ces crédits, qui s’élèvent à
28M€ en ce qui concerne l’Inra, soient versés au plus tôt au
budget de l’Institut.
Le Conseil
d’administration a de même souhaité qu’à l’occasion du nouvel
examen de la situation des finances publiques prévu à la fin du
semestre, l’Inra bénéficie du déblocage des crédits mis en
réserve. |