Biogemma threatens to leave France after GM attack

Paris, France
July 17, 2003

Biogemma news release

Après la destruction de l’un des principaux essais en plein champ de Biogemma, Daniel Chéron, président du comité exécutif, affirme qu’ "il n’est plus possible de conduire sereinement en France un programme d’amélioration des plantes".

Biogemma vient de porter plainte contre X, après la destruction dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 juillet, à Saint-Sauveur de Meilhan, dans le Lot-et-Garonne, d’un essai de maïs génétiquement modifié réalisé en plein champ.

L’essai, autorisé par le ministre de l’Agriculture après l’avis favorable de la commission du génie biomoléculaire, était l’un des six nouveaux essais mis en place cette année par Biogemma sur le territoire français. Il avait pour objectif principal de valider un système créé par Biogemma, permettant d’éliminer les gènes de résistance aux herbicides pour repérer les plantes transformées. Ce programme d’amélioration de la transgénèse végétale avait été entrepris pour répondre à l’une des principales demandes formulées lors des conférences citoyennes : ne garder dans la plante modifiée que le gène conférant la propriété nouvelle.

L’objet de la transformation génétique elle-même concernait la résistance aux larves d’un insecte, la chrysomèle, qui attaquent les racines du maïs et provoquent en Europe centrale d’importantes pertes de récolte. Les experts prévoient, d’ici 5 à 8 ans, une infestation considérable en France. Biogemma, entreprise de recherche créée par le monde agricole français*, a investi dans ce programme pour offrir aux agriculteurs une solution biotechnologique de qualité, seule alternative à l’utilisation d’insecticides chimiques, et pour rivaliser avec les technologies mises au point en Amérique du Nord.

"Tout ce travail, qui répond aux besoins des agriculteurs et tient compte des demandes de la société, a été détruit en quelques minutes, déplore Daniel Chéron, président du comité exécutif de Biogemma. Depuis 2001, cinq essais de Biogemma ont été saccagés. La France devient une exception : il n’est plus possible d’y conduire sereinement un programme d’amélioration des plantes."

Conscient du déficit d’information du public sur la recherche en biotechnologie végétale, Biogemma organise systématiquement des réunions publiques d’information dans les communes accueillant les  essais. Biogemma a ainsi organisé, en 2001 et 2002, des réunions publiques à Sigalens (33) et Saint-Sauveur de Meilhan (47).

Le 26 juin dernier, une réunion a eu lieu à Clermont-Ferrand (63) : plus de quatre cents personnes sont venues dialoguer avec les responsables de Biogemma sur le rôle et les conditions de mise en œuvre des essais au champ.

L’objectif général de Biogemma est d’utiliser, dans une démarche de progrès maîtrisé et partagé**, tout le potentiel des biotechnologies végétales, et en particulier la transgénèse, pour étudier la fonction des gènes des plantes cultivées et mettre au point de nouvelles variétés au service d’une agriculture productive, innovante et respectueuse de l’environnement. Biogemma mène en particulier un important  programme de résistance du maïs à la sécheresse : grâce à l’introduction dans le maïs d’un gène de sorgho, céréale africaine particulièrement adaptée au climat sec, les chercheurs de Biogemma progressent sur la voie de maïs plus économes en eau.

* Les cinq actionnaires de Biogemma (Limagrain, Pau Euralis, RAGT, Sofiprotéol et Unigrains) appartiennent tous au monde agricole français. Biogemma possède quatre centres de recherche en Europe, dont l’un sur le campus universitaire des Cézeaux, dans le Puy-de-Dôme. Elle emploie plus de cent chercheurs et techniciens et dispose d’un budget de recherche de 19 millions d’euros.

** Soucieuse de développer une indispensable propriété intellectuelle sur ses travaux de recherche, Biogemma s’oppose fermement, en revanche, à la brevetabilité des variétés végétales. Elle considère en effet que ce système de protection, actuellement en vigueur aux États-Unis, remet en cause le principe de l’accès aux ressources génétiques nécessaire à l’innovation, et peut conduire à une réduction importante de la biodiversité. De même, dans le cadre de Génoplante, grand programme de génomique végétale développé par Biogemma avec la recherche publique, des dispositions ont été prises pour que les agriculteurs les plus pauvres des pays en développement bénéficient de licences gratuites sur l’ensemble des résultats du programme.


from Reuters via Checkbiotech.org
by Sybille de La Hamaide

French biotechnology firm Biogemma threatened on Thursday to move its experiments in genetically modified organisms outside of France, possibly to the United States, after a new wave of GM field destruction in recent days.

One of Biogemma's GM maize fields in the southwestern town of Saint-Sauveur de Meilhan was ransacked overnight last week just after President Jacques Chirac agreed to cut a jail term handed to French radical Jose Bove for earlier GM field attacks.

"Either we can work in decent conditions or we will have to move our activities abroad, notably to the United States where we already have experiments taking place," Biogemma Chief Executive Michel Debrand told Reuters.

"The politicians now have to realise what is at stake," he said, stressing that a halt in French biotech research would lead to a loss in jobs and put France behind other countries in what could be a very important market in coming years.

Biogemma, owned by the privately owned seed groups Limagrain and Euralis and the financial arms of the grain and oilseed producers' groups, has around 100 researchers in France. No group or individual has yet claimed responsibility for the attack.

Limagrain, with a 55 percent stake in Biogemma, is one of Europe's biggest seed producers.

Biogemma is not the only company targeted. U.S. seeds giant Monsanto said attackers also damaged one of its GM maize fields in southwestern France. The destruction took place in Montech, close to Toulouse, on Wednesday night, it said.

While GM crops are common in the United States, France and other European countries are dubious about using the new genetic technology in agriculture. France grows experimental GM crops on around 100 sites, all approved by the farm ministry.

Supporters say the crops could lead to the development of hardier strains to help feed the world's poor. Opponents say they could trigger an uncontrolled spread of modified genes, harming the environment and people's health.

Bove was first sentenced in November to 14 months of jail for the attacks. His sentence was then cut to 10 months by a local court in February and last week Chirac granted Bove a partial pardon, leaving his final sentence at just six months.

STATE PROTECTION

The maize being tested by Biogemma is hoped to be resistant to an insect that attacks maize roots and causes major crop loss in Europe.

Debrand noted the attack on its field took place hours after Chirac announced on July 10 he would lower the sentence for Bove who was jailed last month for ripping up GM fields in 1998 and 1999.

"In 2002, we did not have any attacks because there were threats of sanctions and lawsuits with severe jail sentences. But these (sentences) were not upheld and now the attacks have started again," Debrand said. He said he would contact the French goverment in coming days to seek state protection for its remaining GM tests.

"Let's stop presenting the fight against GM crops as legitimate, it is now an issue of vandalism," Debrand said.

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