Montpellier, France
March 16, 2006
Le projet Cottonstress de
résistance à la sécheresse et à la salinité, a reçu le label
Eureka et réunit en 2006 les savoir-faire du
Cirad et de l’entreprise
israélienne, Evogene.
Réseau paneuropéen de coopération entre organismes de recherche
et entreprises, l’initiative intergouvernementale Eureka, agit
comme catalyseur de projets innovants en Recherche et
Développement (R&D).
En s’associant dans le cadre du
projet Cottonstress, le Cirad et Evogene ont pour objectif
d’améliorer la résistance du cotonnier aux stress abiotiques,
soit la sécheresse et la salinité. C’est aussi un défi majeur
que le Cirad souhaite relever pour aider au développement de
l’activité économique des zones tropicales à faible
pluviométrie. La sélection de variétés de cotonnier résistants
permettrait d’éviter l’abandon par les paysans africains de
leurs terres gagnées par la sécheresse.
Depuis dix ans, le Cirad
développe des recherches sur la culture du cotonnier en terres
arides de l’Afrique subsaharienne. Ses chercheurs travaillent à
la sélection de matériel végétal résistant à la sécheresse mais
« les techniques de transformation sont lentes et réclament de
nombreux essais », comme le précise Bernard Hau de l’Unité
propre de recherche (Upr) Systèmes cotonniers du département
cultures annuelles du Cirad.
L’entreprise israëlienne de
biotechnologie, Evogène, a isolé sur la tomate des combinaisons
gène/promoteur d’intérêt agronomique, impliquées dans la
résistance à la sécheresse et à l’eau salée. L’idée-clef est
d’appliquer cette technique au cotonnier, en utilisant des
outils d’analyse bio-informatique ouvrant une création
variétale.
Le programme Cottonstress qui a reçu un financement de l’Agence
Nationale de la Recherche, permettra le recrutement de deux
chercheurs. Les recherches démarreront en mai prochain dans les
laboratoires de l’Inra, à Versailles. |